Carlos Alcaraz, 1er GC ? : "Je n'ai pas peur de la finale... "

L'US Open 2022 pourrait bien être le premier très grand moment de la carrière du prodige. Carlos Alcaraz, en chasse de la première place mondiale et d'un premier titre en Grand Chelem, avait sorti deux matchs de titans pour renverser Marin Cilic puis Jannik Sinner. Et bien l'Espagnol a remis ça vendredi soir en demi-finale en écartant Frances Tiafoe, 6-7(8), 6-3, 6-1, 6-7(5), 6-3. Le protégé de Juan Carlos Ferrero a cette fois passé 4h22 sur le court. A 19 ans, il disputera donc sa toute première finale en Majeur et aura l'occasion d'être numéro 1 mondial. Il sera le deuxième plus jeune de l'histoire en finale après Pete Sampras. Entre la fatigue et l'enjeu, il faudra être sacrément costaud pour glaner ce premier US Open contre Casper Ruud. La gestion des émotions sera un élément clé.

 

Retrouvez le tableau hommes de l'US Open ici

 

"Je n'ai pas peur de la finale après avoir passé ces trois tours : je me sens bien physiquement, je me sens bien mentalement et je vais y aller"

En conférence de presse, Alcaraz a affirmé se sentir en pleine forme, malgré la débauche physique et mentale. "En ce moment, je n'ai pas peur de ce moment. C'est quelque chose pour lequel je me suis préparé mentalement et physiquement, pour pouvoir vivre ces moments, pour me battre pour de grandes choses. Maintenant, il est temps de récupérer, de profiter du moment et demain sera le jour clé pour se préparer pour dimanche. J'ai toujours cru en moi, en mon jeu, et j'ai été frais physiquement. Dans la plupart des matches en cinq sets que j'ai disputés, j'étais bien préparé, tant physiquement que mentalement. J'en ai perdu un cette année, en Australie, contre Berrettini, mais c'était un 7-6 dans le cinquième qui aurait pu tourner à mon avantage. Je pense que dans les moments importants et dans les moments clés, je donne ma meilleure version, et c'est la clé pour laquelle j'ai gagné huit des neuf cinquièmes sets que j'ai joués dans ma carrière. Aujourd'hui, j'ai montré qu'après le match contre Cilic et après le match contre Sinner, aujourd'hui, en cinquième, j'ai montré que physiquement je suis prêt à jouer mon meilleur tennis, malgré toutes les heures que j'ai passées sur le court et un repos régulier après avoir terminé si tard. Je n'ai pas peur de la finale après avoir passé ces trois tours : je me sens bien physiquement, je me sens bien mentalement et je vais y aller".

 

"Je me sens comme un garçon de 19 ans"

Prodige, l'Espagnol a avoué sentir une différence entre le court et sa vie personnelle. Il est vrai qu'à 19 ans, malgré déjà une grande expérience dans le tennis, "Carlitos" reste un adolescent. "Je me sens comme un garçon de 19 ans. C'est vrai que j'ai peut-être mûri très tôt, mais c'est ce que fait le tennis, il vous fait mûrir très tôt. Peut-être que dans les tournois je me sens un peu plus vieux, il y a beaucoup de responsabilités, mais à la maison, quand je suis avec ma famille ou mes amis, avec tous les gens que je connais depuis que je suis très jeune, avec eux je me sens comme un jeune de 19 ans".

 

"Ruud a déjà joué une finale de Grand Chelem, donc il connaît déjà et a l'expérience d'avoir vécu ce moment"

En finale, Alcaraz croisera pour la troisième fois Casper Ruud. Le protégé de Ferrero a remporté les deux premiers chocs sans perdre de set. Un joli avantage psychologique. "Je l'ai déjà battu à Miami, je pense être un joueur capable de le battre à nouveau en Grand Chelem. Il a déjà joué une finale de Grand Chelem, donc il connaît déjà et a l'expérience d'avoir vécu ce moment. Pour moi, c'est nouveau. Mais, bon, beaucoup de choses ont été nouvelles pour moi et je les ai bien gérées, et c'est ce que je vais faire dimanche. Je vais affronter ce moment de la meilleure façon possible, en étant le même joueur et le même gars que j'ai toujours été. Je vais essayer de prendre ce match, qui je le sais n'est pas facile, comme un autre match, et essayer de jouer de mon mieux".