Jannik Sinner : "C'est normal que le public soit du côté de Fritz"
US OpenAucun Italien n'avait atteint la finale de l'US Open en simple messieurs avant lui. Jannik Sinner a mis fin à cette anomalie, vendredi, après un combat de plus de trois heures face à son ami Jack Draper, tête de série n°25. Succès 7-5, 7-6(3), 6-2. Le Britannique disputait lui sa première demi-finale en Grand Chelem, et a n'a pas tenu le choc physiquement, malgré un excellent niveau. Jannik Sinner découvrira l'atmosphère d'une finale à Flushing Meadows, ce dimanche à 20h, face à un Américain : Taylor Fritz. Il faudra être solide pour tenir face au public américain, toujours survolté pour aider ses compatriotes.
Jannik Sinner, qualifié pour sa première finale à l'US Open
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"Les jours de finales sont très spéciaux"
"Tout d'abord, Jack et moi nous connaissons bien. Nous sommes de bons amis en dehors du court" a soufflé Jannik Sinner sur le court, après le match. "C'était un match physique. J'ai juste essayé de rester dans le coup mentalement. Il est tellement difficile à battre. C'est une occasion spéciale. Merci à tous d'être venus nous soutenir. C'était incroyable. Je suis heureux d'être en finale ici. L'Italien n'aura pas le public avec lui dimanche, puisqu'il défiera un Américain en finale, ce qui ne lui pose pas de souci. Il partira en grand favori. "Je suis simplement heureux d'être en finale. Ce sera un défi difficile à relever. J'ai hâte d'y être. La saison que j'ai vécue est très positive. Les jours de finales sont très spéciaux. Chaque dimanche où l'on joue dans un tournoi, cela signifie que l'on fait du bon travail. Nous allons essayer de continuer à pousser et de voir ce que je peux faire dimanche." Sinner a désormais deux jours pour se préparer et soigner les petits bobos. Après une chute, il s'est légèrement blessé au poignet gauche, et a également demandé le kiné pour sa cuisse.
"J'espère qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour le poignet..."
En conférence de presse, Sinner a évoqué cette gêne au poignet. "Le kiné m'a aidé à me détendre très rapidement sur le terrain, ce qui fait qu'au début, je me sentais bien. Au début, je me sentais bien. Ensuite, c'est parti quand j'ai commencé à jouer, ce qui est une bonne chose. Nous verrons ce qu'il en est demain, lorsque la température aura baissé, la sensation sera différente. J'espère qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Je suis assez calme, car si c'était quelque chose de grave, je le sentirais. Nous verrons ce qu'il en est."
"Nous avons pris les choses au jour le jour, sans trop d'attentes"
Sinner avait tout pour être perturbé avant cet US Open, avec l'annonce de son test positif en mars. Même s'il a été blanchi et qu'il a échappé à une suspension, l'Italien a été au centre des débats pendant plusieurs jours. Il a fallu être costaud pour garder le cap. "Nous avons pris les choses au jour le jour, sans trop d'attentes, en essayant de trouver mon jeu et notre rythme. J'ai commencé la première journée en perdant le premier set. J'ai essayé d'acquérir de la confiance au cours de ces journées. Nous nous sommes beaucoup entraînés entre les matches, en essayant de préparer chacun d'entre eux le mieux possible. Je suis donc heureux d'atteindre la finale ici ; c'est un tournoi spécial, et nous verrons ce que dimanche nous réserve."
"Nous sommes aux Etats-Unis, à New York, nous jouons contre un Américain, donc le public sera un peu plus de son côté"
Le dernier obstacle sera de taille. Certes, Taylor Fritz jouera sa première finale en Grand Chelem et sera sans doute pris par la pression. Toutefois, Sinner devra être capable de résister au public américain, électrique lorsqu'il faut soutenir un compatriote. "L'atmosphère sera ce qu'elle sera. Nous sommes aux Etats-Unis, à New York, nous jouons contre un Américain, donc le public sera un peu plus de son côté. Mais c'est normal, c'est comme quand je joue en Italie, c'est un peu pareil. Je l'accepte donc, j'ai mon équipe et mes gens près de moi. Dans ma tête, je sais que beaucoup de gens vont me regarder depuis chez moi en Italie, donc j'ai juste besoin d'un peu de leur soutien."
Publié le par Antoine GUILLOU