Paula Badosa a défendu Alcaraz : "Les critiques me surprennent..."

Personne ne s'attendait à cela, mais le sport est imprévisible. Jeudi, Carlos Alcaraz, vainqueur sortant de Roland-Garros et Wimbledon, a été éliminé dès le deuxième tour de l'US Open par le modeste Botic Van de Zandschulp, 74e mondial. Une défaite qui a valu à l'Espagnol de nombreuses critiques. Après sa victoire au troisième tour, Paula Badosa a tenu à défendre son compatriote en conférence de presse, vendredi, en rappelant les récents succès du champion ibérique.

"Il a fait quelque chose de tellement incroyable que sa tête a dit 'Stop'"

"Lorsque je me suis réveillée ce matin et que j'ai lu tous les commentaires négatifs parce qu'il a perdu au deuxième tour, je me suis dit : 'Mais il a gagné deux Grands chelems, il a été numéro 1 mondial, il va gagner encore beaucoup de Grands chelems, la médaille d'argent aux Jeux...'. Ces critiques me surprennent beaucoup parce que tout le monde est humain, tout le monde peut perdre à n'importe quel moment" a tenu à éclaircir Paula Badosa, qui a elle-même connu de lourdes désillusions lorsqu'elle était au top.

"Nous devrions faire la ola tous les jours à Carlitos" a t-elle ajouté. "Je n'ai pas vu le match parce que je me suis endormie, mais j'ai vu les déclarations. Cela en dit long sur lui. On voit que c'est quelqu'un de très humble, de très autocritique et c'est pour ça qu'il est si bon. Se met-il beaucoup de pression sur les épaules ? Je pense qu'en fin de compte, il a fait quelque chose de tellement fort et de tellement incroyable cet été que sa tête se dit un peu 'Stop', vous savez... Je pense que c'est un peu la saturation de faire cela à un si jeune âge. Je ne sais pas s'il se met la pression. Il est évident qu'une personne aussi douée attend beaucoup d'elle-même et en veut toujours plus."

La remise en question de Carlos Alcaraz

Après sa défaite, Carlos Alcaraz avait analysé l'aspect mental qui, selon lui, a pêché dans sa préparation à l'US Open, et donc contre Van de Zandschulp. "J'ai lutté contre moi-même, dans ma tête, pendant le match. Aujourd'hui, je jouais contre lui et contre moi-même, dans ma tête. Trop d'émotions que je ne pouvais pas contrôler. C'était comme des montagnes russes. J'étais tantôt en haut, tantôt en bas. Je ne peux pas être comme ça si je veux gagner un tournoi comme celui-ci. Il y a eu plusieurs matches où j'ai ressenti cela, et j'ai toujours dit la même chose. Je dois y réfléchir et apprendre. Pour l'instant, ce que je pense, c'est que je ne change pas, et c'est ça le problème. Je ne peux pas m'asseoir ici après chaque défaite et ne pas avoir été capable de changer le match. Je dois m'améliorer sur ce point."