Paula Badosa, libérée : "Je souffrais tous les jours en me levant"

Paula Badosa s'est qualifiée pour les quarts de finale d'un Grand Chelem pour la deuxième fois de sa carrière, après Roland-Garros 2021. L'Espagnole, qui était classée 143e mondiale en juin, est maintenant provisoirement dans le Top 20, et se retrouve 14e à la Race. Une situation inespérée alors que, quelques mois plus tôt, elle avait pensé à arrêter sa carrière à cause d'une blessure chronique au dos. En attendant de connaître son adversaire, qui sera la gagnante du match entre Coco Gauff et Emma Navarro, l'Espagnole a exprimé son soulagement d'être de nouveau au top.

"Ça sera ma première sur le Arthur Ashe"

En conférence de presse, elle a évoqué son match du jour et son futur quart de finale : "Je suis vraiment contente d'être en quart ici pour la première fois. Ce n'était pas un match aussi facile que le score pourrait le laisser penser. J'ai très bien joué, et je suis vraiment satisfaite. Ce n'est pas facile d'être la favorite ; dans le passé, je ne gérais pas bien cette pression et j'ai perdu beaucoup de huitièmes à cause de ça. Ce sera toujours un combat contre Coco, ça sera un match tactique. Ce qu'elle a accompli dans le sport à son âge est très inspirant. Elle est très mature, ce sera un combat, comme à Rome. Emma est très talentueuse, nous avons eu une grosse bataille à Rome, même si c'était sur terre battue. Elle joue très bien, donc ce sera difficile ; je devrai être plus agressive qu'elle. Jouer contre une Américaine ne sera pas facile, surtout pour ma première fois sur le Arthur Ashe. Mais j'aime ces défis, je suis née pour être ici."

"Pour moi le tennis n'a pas de sens si je ne suis pas au top"

Revenue de loin, l'Espagnole raconte comment elle a su rebondir après sa blessure : "Je savais que si mon dos allait mieux, j'avais le talent pour revenir au top. J'avais juste besoin d'être en forme physiquement, car je savais que mon mental et mon tennis étaient déjà là. Je souffrais tous les jours en me réveillant. Pour moi, le tennis n'a pas de sens si je ne suis pas au meilleur niveau. Je veux atteindre le dernier carré de tous les tournois, je veux être parmi les meilleures joueuses du monde, c'est ce qui me motive. Le classement que j'avais il y a quelques mois n'avait aucun sens pour moi, c'était mentalement difficile. Ce qui me rend heureuse, c'est d'être là où je suis maintenant. J'ai toujours cru que je pourrais revenir à ce niveau, je savais que je devais être patiente. Je me rappelle avoir dit à mon coach : 'Je vais me donner un an', et je ne vais pas me plaindre car ça a marché."