Barbora Krejcikova : "Roland-Garros était un rêve, pas Wimbledon"
WimbledonUn an après le sacre de Marketa Vondrousova à Wimbledon, sa compatriote Barbora Krejcikova lui a emboîté le pas en glanant son deuxième Grand Chelem après Roland-Garros en 2021. La Tchèque a brillé en écartant en finale ce samedi l'Italienne Jasmine Paolini. Une délivrance pour cette ancienne n°2 mondiale, qui revit après des jours difficiles en Majeur. De retour au top, Krejcikova a ainsi inscrit son nom au palmarès d'un tournoi où figure également Jana Novotna, son ancienne coach, décédée en 2017.
Barbora Krejcikova, grande gagnante de Wimbledon 2024
Retrouvez ici le tableau simple Dames de Wimbledon
"Roland-Garros, c'était ça, mon rêve. Les choses ont peut-être un peu changé lorsque j'ai rencontré Jana"
"Je me suis senti de mieux en mieux. Et me voilà. Je ne sais pas comment c'est arrivé", a avoué Krejcikova en conférence de presse. "Je ne dirais pas que c'était un de mes rêves quand j'étais toute petite. J'avais un petit carnet quand j'avais 12 ans. Il y a trois ou quatre mois, j'ai parcouru ce carnet. J'y avais écrit que j'aimerais gagner les Internationaux de France. Roland-Garros, c'était ça, mon rêve. Les choses ont peut-être un peu changé lorsque j'ai rencontré Jana et qu'elle m'a raconté toutes ses histoires sur Wimbledon, sur le gazon, sur la difficulté qu'elle avait à remporter le titre et sur l'émotion qu'elle a ressentie lorsqu'elle y était parvenue. J'ai commencé à considérer Wimbledon comme le plus grand tournoi du monde. Gagner ici à Wimbledon est énorme pour moi.
"Je rêve souvent de Jana et nous parlons dans les rêves"
"La seule chose qui m'est passée par la tête était que Jana me manquait beaucoup", a reconnu la Tchèque en évoquant le moment où elle a vu le nom de Novotna sur la liste des gagnantes, aux vestiaires. "C'était très, très émouvant. C'était très émouvant de me voir sur un tableau juste à côté d'elle. Je pense qu'elle serait fière. Je pense qu'elle serait très excitée de me voir sur le même tableau qu'elle, parce que Wimbledon a été très spécial pour elle. Nous avions commencé à travailler ensemble début 2014, jusqu'à sa mort. Quand j'avais eu 18 ans, je lui avais écrit une lettre pour lui dire je jouais au tennis, que je venais de terminer les juniors et que je ne savais pas quoi faire maintenant. Que si elle pouvait, par exemple, me regarder et peut-être m'aider, me guider, me dire dans quelle direction aller... Après la lettre, il s'est écoulé environ une semaine avant que nous n'allions jouer ensemble. Désormais, je rêve souvent d'elle et nous parlons dans les rêves."
Publié le par Alexandre Hercheux