Donna Vekic : "Plusieurs fois, je n'ai plus voulu jouer au tennis"
WimbledonElle aura eu besoin de 43 tournois du Grand Chelem pour connaitre ce sentiment. Ce mardi, à Wimbledon, Donna Vekic s'est qualifiée pour sa toute première demi-finale en Grand Chelem, à l'âge de 28 ans. Opposée à la surprise Lulu Sun en quarts, la Croate a fait le dos rond pendant une manche et demie avant de finalement faire exploser son adversaire pour l'emporter après 2h09 sur le score de 5-7, 6-4, 6-1. La 37e mondiale confirme sa bonne forme et surtout ses très bonnes aptitudes sur gazon. Elle affrontera ce jeudi Jasmine Paolini pour une place en finale.
Donna Vekic, qualifiée pour sa 1re demie en Grand Chelem
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"J'avais l'impression de mourir pendant les deux premiers sets"
"C'était un match difficile. Elle a très bien joué. Elle m'a poussée à mes limites. J'espère que vous avez apprécié. J'avais l'impression de mourir pendant les deux premiers sets. J'ai continué, espérant avoir une opportunité. Et elle s'est présentée à la fin," a-t-elle déclaré, émue, avant de remercier son équipe. "J'ai une box pleine de gens là-bas. Sans eux, je ne serais pas là."
"Tout peut changer si vite"
Touchée par de nombreuses blessures, la Croate s'est accrochée et cela paye. "A plusieurs reprises dans ma carrière, je n'ai plus voulu jouer au tennis. La plupart d'entre vous savent que c'était après mes opérations, mais il y en a eu une récemment... c'était le jeudi avant Roland-Garros cette année.... J'avais prévu de m'entraîner et je suis arrivée au club. J'ai dit à Nick que je voulais me retirer de Roland-Garros. Je veux rentrer à la maison. Je veux faire une pause plus longue... parce que je n'ai pas d'énergie ou de motivation pour continuer à m'entraîner ou à pousser. J'avais l'impression d'avoir tout donné pour le tennis ces deux derniers mois. Je n'ai pas obtenu les résultats que j'attendais. C'était donc un moment très difficile."
"Mais ils étaient tous là pour moi. Cette défaite à Paris a été très douloureuse. Mais cela m'a motivé à continuer à travailler, à continuer à pousser. C'est fou comme les choses peuvent changer si vite dans le tennis. Une de mes meilleures amies qui est ici avec moi et qui était avec moi à Rome... Je lui ai parlé... Je lui ai dit : "Tu te souviens de Rome ? Après le match. Et elle m'a répondu : "Oui... et maintenant tu es en demi-finale". Pas seulement au tennis, mais dans la vie, les choses peuvent changer très vite. Ne jamais abandonner. Ce n'est pas toujours facile, mais je pense que j'ai dû puiser au plus profond de moi-même et me dépasser. Si je n'avais pas eu l'équipe de personnes autour de moi, je ne sais pas comment j'aurais trouvé la force en moi."
Publié le par Paul MOUGIN