Elina Svitolina : "Je n'ai pas le droit de me plaindre..."

Le duel entre l'Ukrainienne Elina Svitolina et la Biélorusse Victoria Azarenka promettait d'être intense et électrique en huitième de finale de Wimbledon. Promesse tenue.  Les deux mamans ont proposé un superbe bras de fer qui a tourné en faveur de la 76e joueuse mondiale, pour la deuxième fois de sa carrière en quarts de finale à Wimbledon. Le match s'est conclu en 2h49 avec un succès de Svitolina au super tie-break, 2-6, 6-4, 7-6(9). Bien évidemment, les deux femmes n'ont pas échangé de poignée de mains. "Vika" a tout de même fait un signe envers son adversaire avant d'être sifflée à sa sortie du court. En conférence de presse, celle qui affronte Iga Swiatek ce mardi est revenue sur ce match remporté et si important pour elle, "cette victoire est une petite victoire pour l'Ukraine".

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"Si je dois jouer ce match contre une Russe ou une Biélorusse, je ressens encore plus de pression parce que je veux gagner (...) cette victoire est une petite victoire pour l'Ukraine"

"J'ai reçu beaucoup de soutien et j'ai rapidement consulté mon téléphone. J'ai rapidement vérifié mon téléphone. J'ai reçu plus de 60 ou 70 messages de la part de personnes qui me regardaient, m'encourageaient. Ils regardaient, ils encourageaient, il y avait beaucoup de vidéos de gens qui avaient vu ça à la télévision. Je suis vraiment fière de l'effort que j'ai fourni. Dans les moments difficiles, je me suis dit que je devais me battre et donner le maximum. Cette mentalité m'a vraiment poussée parce que je n'ai pas le droit de me plaindre, vous savez, dans cette situation. Je devais juste aller sur le terrain et me battre. C'était un match très difficile et cela signifie beaucoup pour moi. Je sais que beaucoup de gens à la maison me regardent et me soutiennent. Je me sens également responsable. Si je dois jouer ce match contre un Russe ou un Biélorusse, je ressens encore plus de pression parce que je veux gagner. C'est pourquoi cela signifie beaucoup pour moi de remporter ce genre de victoire. À mon sens, cette victoire est une petite victoire pour l'Ukraine", a-t-elle expliqué en conférence de presse.

"Quant à savoir si c'était injuste pour Azarenka, c'était injuste pour moi en quart de finale à Roland Garros"

Svitolina a ensuite évoqué les sifflets contre Azarenka. "La même chose m'est arrivée à Paris. J'ai joué trois matches à Paris de cette manière. Personnellement, je pense que les organisations de tennis doivent déclarer qu'il n'y aura pas de poignée de main entre les joueurs russes, biélorusses et ukrainiens. Je ne sais pas si cela n'est pas clair pour les gens. Certains ne savent pas vraiment ce qui se passe. Je pense donc que c'est la bonne façon de procéder. Quant à savoir si c'était injuste pour Azarenka, c'était injuste pour moi en quart de finale à Roland Garros", a-t-elle lâché, désireuse de ne pas défendre la Biélorusse.