Federer : "Tout est possible, je suis gonflé à bloc"
WimbledonDeux ans après sa cruelle finale à Wimbledon perdue face à Novak Djokovic malgré deux balles de match, Roger Federer fait son grand retour à Londres à bientôt 40 ans. Lors de son habituel conférence de presse d'avant-tournoi, l'Helvète a montré toute sa motivation et son optimisme pour le Grand Chelem qui se profile où il espère au minimum se retrouver en seconde semaine. Le 8e joueur mondial a également donné quelques mots sur son premier adversaire, Adrian Mannarino, ainsi que sur sa possible participation aux Jeux Olympiques.
Roger Federer avant de débuter "son" Wimbledon !
Retrouvez le tableau du tournoi de Wimbledon ici
"Je me sens mentalement et physiquement en forme"
Eliminé par Félix Auger-Aliassime au deuxième tour à Halle, le Suisse s'est remis de cette petite désillusion. "J'ai passé un long moment où je n'étais pas du tout content de ce qui venait de se passer dans ce match. Félix avait bien joué, c'est sûr, mais il y a des façons de perdre et d'autres. Je peux être fier de l'attitude que j'ai eue sur le court depuis de nombreuses années, car depuis mes années juniors, je me suis toujours bien comporté. Mais là,... je ne sais pas trop. Est-ce j'avais peut-être de trop hautes attentes, est-ce parce qu'il n'y avait que très peu de fans, je ne sais pas vraiment d'où c'est venu.
"Mais c'est du passé et, maintenant, je dois prendre le positif des dernières semaines, et surtout me dire que j'ai une chance d'arriver en deuxième semaine ici. Je crois que c'est possible. Je me sens mentalement et physiquement en forme, pas au niveau du troisième set à Halle, qui était loin de mes standards. Je suis gonflé à bloc. Je sais que je peux faire bien mieux qu'à Halle. Maintenant, je suis maintenant à Wimbledon et j'ai une chance. Je sais que si je me mets bien en route, que j'atteins la seconde semaine, ce qui est mon objectif immédiat, je serai de plus en plus fort match après match et je pense que tout est possible."
"Je ne vais pas me plaindre, ça reste une joie et un privilège d'être ici"
Pour la première fois à Wimbledon, les joueurs disputeront cette quinzaine dans une bulle. Une situation que Federer n'a pas énormément connu mais à laquelle il va devoir s'acclimater. "Oui c'était bizarre d'arriver à l'hôtel et pas dans la maison (à quelques minutes du stade) comme d'habitude. Après, peu importe la taille ou le standing de la chambre d'hôtel, une bulle est une bulle. Il a fallu s'y faire les premiers jours, comprendre ce qu'on avait le droit de faire, où on avait le droit d'aller. En arrivant au club, je savais que ce serait totalement différent des autres années. « On passe par où ? » « On met le masque quand ? » C'est un peu comme une première fois, tu te fais expliquer les choses. Maintenant, je me suis adapté, je suis ok avec ça, mais c'est évidemment totalement différent des vingt années précédentes, avec par exemple les enfants qui courent partout à la maison, etc. Mais je fais avec, ça me va. Je ne vais pas me plaindre, ça reste une joie et un privilège d'être ici. Je me réjouis d'être là après l'année difficile qu'on a tous eue, et mes blessures. Et puis les autres joueurs arrivent, les fans vont être là bientôt et je pense que, sur le site, ce sera plus ou moins l'ambiance classique de Wimbledon."
"Il ne faut pas sous-estimer Adrian"
Au premier tour, le Maestro jouera le Français Adrian Mannarino, un adversaire dangereux sur gazon. "Oui et bizarrement, Mannarino, je l'ai déjà joué deux fois ici (2011 et 2018, deux victoires en trois sets). Je le connais bien, et c'est bien pour moi d'avoir de l'expérience contre celui que je joue. Je sais exactement comment me préparer, c'est idéal en fait, mais je sais aussi que le gazon est sa meilleure surface. Il ne faut pas sous-estimer Adrian. La concentration sera très importante."
"Selon que j'aurai joué très bien ou très mal à Wimbledon, ça aura un impact sur la suite"
Quant aux Jeux Olympiques, il faudra encore attendre quelques jours avant d'avoir une réponse de Roger. "On refera le point après ce tournoi, avec mon équipe. Selon que j'aurai joué très bien ou très mal à Wimbledon, ça aura un impact sur la suite. Mon feeling actuel, c'est que j'aimerais y aller, et jouer autant de tournois que possible, mais encore une fois, on se décidera après ce tournoi. Avec l'âge, il faut être plus sélectif..."
Publié le par Paul MOUGIN