Fils face à Safiullin ce samedi : "Concentré sur le prochain tour"

Pour la première fois de sa carrière, Arthur Fils, battu au deuxième tour à l'US Open 2023 et à l'Open d'Australie 2024, est au troisième tour d'un Grand Chelem. Néanmoins, le Tricolore aurait préféré y arriver d'une autre manière. Pour Fils, il fallait réaliser un véritable exploit ce jeudi à Wimbledon. Le Parisien était bien parti pour le faire avant de profiter de l'abandon d'Hubert Hurkacz. Ce dernier s'est blessé au genou au moment de s'offrir une balle de set dans la quatrième manche, à 8-7 au tie-break. Deux points plus tard, Hurkacz était obligé de jeter l'éponge, dépité, permettant à Fils de décrocher sa première victoire contre un Top 10. Avant cela, le Parisien avait été remarquable et menait donc 7-6(2), 6-4, 2-6, 6-6 (9-8). Une fin étrange mais la victoire est tout de même très intéressante. 

Retrouvez ici le tableau simple messieurs de Wimbledon 

"Je suis vraiment désolé pour lui"

"Il est très difficile de gagner un match comme ça contre un ami," a confié Fils lors de son interview sur le court. "Nous jouions très bien au quatrième set. Nous avons eu de très bons points, il sautait partout. Je suis vraiment désolé pour lui et j'espère qu'il se remettra très vite. Moi, je me concentre sur le prochain tour." Le Français affrontera Roman Safiullin pour une place en huitièmes. "Au début, je n'ai pas vraiment aimé le gazon. Mais j'ai l'impression de bien jouer et je suis très heureux d'être au troisième tour. Je vais faire de mon mieux pour être en deuxième semaine."

"Pas la fin que je voulais"

"Évidemment, ce n'est pas la fin que je voulais, mais je suis content d'être resté dans ma bulle," a-t-il poursuivi dans des propos rapportés par L'Equipe. "C'est un bon ami, je suis triste pour lui, mais je suis satisfait de gagner et de jouer un autre match à Wimbledon. Sa blessure ? Sur le plan émotionnel, ce n'est pas facile. A 7-7, j'aurais presque pensé que j'avais gagné le point. Je savais que si je la mettais bonne, j'avais une balle de match sur mon service. Ça prend la bande. Je vois qu'il saute à droite, je pensais qu'il allait resauter à gauche. Je suis un peu effondré. Je regarde Lapo, mon coach physique, et il montre Hubi. Je vois qu'il est toujours allongé après dix secondes. Qu'est-ce qu'il fait encore là ? Je vais à ma serviette, je me retourne... Toujours par terre ! Je suis allé le voir. Il avait sacrément mal, il ne pouvait pas marcher. Je me suis dit que ça allait être compliqué pour lui. J'ai eu dix minutes d'attente, il faut sauver une balle de set, essayer de ne pas faire une double faute... C'est chaud ! J'ai bien réussi."