Jérémy Chardy : "Je ne le vois pas comme une petite mort..."
WimbledonJérémy Chardy a disputé ce mardi sur le Centre Court de Wimbledon le dernier match de sa carrière contre le numéro 1 mondial Carlos Alcaraz. Un moment d'émotion pour l'ancien 25e joueur mondial, qui disputait son 605e match là où tout - ou presque - avait commencé avec sa victoire à Wimbledon... chez les juniors en 2005. Après avoir été complètement dépassé dans la première partie du match (6-0, 2-0), "Jim" s'est accroché mais s'est incliné en 3 sets, 6-0, 6-2, 7-5.
Jérémy Chardy après son 605e et dernier match en carrière
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"Il y avait toute ma famille, mon fils était là, j'étais content"
"C'est toujours sympa de finir avec les gens qui t'applaudissent. Il y avait toute ma famille. Mon fils était là. J'étais content. Je me sentais bien et puis j'ai tourné la tête, j'ai vu ma femme et mon fils, et je me suis mis un peu à pleurer. C'était cool. J'étais content qu'ils puissent être avec moi pour partager ces émotions. J'ai essayé de revenir, par rapport à mon genou, pour finir sur le court. C'est une décision que j'ai prise. Je suis d'accord avec moi-même."
"Le tournoi n'est pas fini pour moi..."
"Je suis content de ce que j'ai fait pendant ma carrière. J'ai tout joué. Il me manquait les Jeux et je les ai joués à Tokyo. J'ai déjà commencé à travailler avec Ugo (Humbert). Je le coache aussi donc le tournoi n'est pas fini pour moi. Je ne le vois pas comme une petite mort. Je suis content d'avoir pu finir sur le court. J'ai été jusqu'au bout. Quoi qu'il arrive, physiquement, je ne pourrais pas revenir à mon meilleur niveau donc à partir de là, sans objectif, c'est difficile de jouer au tennis. Enfin pour moi." Il est à noter que Jérémy Chardy devrait également - sauf désistement de dernière minute - affronter Fabrice Martin en double aux côtés de son poulain.
Un titre ATP en simple et une finale de Roland-Garros en double : le palmarès de Jérémy Chardy
Le puncheur d'1m88 n'a qu'un petit titre à son palmarès. Un sacre à Stuttgart, sur terre battue, en 2009. Notons que lors de ses deux autres finales ATP, celui qui est monté jusqu'au 25e rang mondial avait été battu par des compatriotes. En 2009, Jo-Wilfried Tsonga l'avait privé de titre à l'ATP 250 de Johannesbourg. 9 ans plus tard, Richard Gasquet l'avait dominé à Rosmalen. En Grand Chelem, Chardy a tout de même atteint les quarts de finale de l'Open d'Australie 2013, seulement battu par Andy Murray. Dans les trois autres tournois du Grand Chelem, le Palois a atteint la deuxième semaine au moins une fois. Au cours de sa carrière, le Béarnais a vaincu 12 fois un membre du Top 10, dont Roger Federer à Rome en 2014. En double, le Frenchie a connu la joie de jouer une finale de Roland-Garros avec Fabrice Martin et de remporter 7 titres ATP dont 3 avec ce dernier. Enfin, celui a débuté sa carrière en 2005 a disputé 5 rencontres de Coupe Davis donc le quart de finale 2017 contre la Grande-Bretagne à Rouen. Victorieux contre Dan Evans, Jérémy Chardy avait contribué au sacre de la France, quelques mois plus tard à Lille. Une très jolie carrière qui aura duré près de 20 ans...
Thierry Ascione sur l'association Humbert/Chardy au micro de Tennis Actu en avril
Et maintenant ? L'heure de coacher à 100% Ugo Humbert ?
Aux côtés du Lorrain depuis 2022, Jérémy Chardy pourrait désormais se consacrer pleinement à épauler son ami. En début d'année à Melbourne, Ugo Humbert s'était montré très élogieux envers son copain. "Jérémy est solaire. Depuis que je suis avec lui, je vois le circuit différemment. Je me sens plus à l'aise. Depuis que je suis avec lui, je passe les meilleurs moments de ma carrière. Je me sens bien et je suis content d'être avec lui. Il veut reprendre donc je comprends. Je dois trouver une autre solution pour le soulager. C'était presque fait avec un coach mais finalement, ce n'était pas la solution. Tout le monde était engagé ensuite. On n'a pas envie de se jouer mais dans tous les cas, il est gagnant. S'il gagne, il dit "je suis monstrueux !", s'il perd, il dira "quel coach !" avait-il déclaré avec le sourire. La solution est peut-être trouvée...
Publié le par Paul MOUGIN