Kyrgios : "Je suis passé de bad boy à chouchou du public"
WimbledonAprès 2016 et 2017, Nick Kyrgios a été contraint à abandonner durant un match pour la troisième fois dans sa carrière face à Félix Auger-Aliassime, cette fois-ci au troisième tour de Wimbledon. Arrivé à Londres avec un manque de préparation assumé, le 60e joueur mondial a été "fauché" en plein vol. Facile vainqueur de la première manche sur le score de 6-2, l'Australien, touché aux abdos, ne pouvait plus servir correctement par la suite. Un abandon déchirant pour Kyrgios qui se plaisait bien sur le gazon londonien.
Kyrgios abandonne face à Auger Aliassime
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"Je me sentais super bien physiquement avant la blessure"
" A 4-1, 15-15, j'ai frappé un premier service et j'ai senti mon abdominal gauche se tendre. J'ai déjà eu ce type de blessure en juniors. J'ai ressenti une douleur et j'ai tout de suite compris que j'étais mal en point. C'est marrant parce que je me suis levé ce matin, je me sentais au top, ma hanche allait bien, mon corps allait bien, je me suis dit : " je suis de retour" mais bon la chance n'a pas été de mon côté. Dans un sens, il a été un peu chanceux parce que je jouais à un super niveau aujourd'hui, je retournais très bien, je ne m'étais jamais senti aussi bien sur herbe et je pense qu'il avait vraiment du mal avec la façon dont je jouais. J'étais en feu mais les blessures font partie du tennis. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour me préparer pour ce Wimbledon, je suis venu ici et j'ai tout donné mais mon corps n'était pas prêt pour continuer à jouer à ce niveau là.Mon jeu est là, il est 15e mondial et sur le premier set je l'ai fait passé pour un joueur moyen et je n'ai pas joué depuis 6 mois donc mon jeu répond présent et ma confiance est plus haute qu'elle ne l'a jamais été, maintenant il faut que mon corps puisse suivre. J'étais dévasté parce que je me régalais. "
"J'ai l'impression d'être passé du "bad boy" du tennis à l'un des chouchous du public"
"J'ai l'impression d'être passé du "bad boy" du tennis à l'un des chouchous du public. Je sais qu'il voulait que je continue de jouer mais je sentais que ca s'aggravait à chaque service. Je leur ai dit que c'était la fin de l'aventure, Honnêtement, je pense que j'aurais pu faire quelque chose de bien en deuxième semaine avec le niveau de jeu que j'avais. Aujourd'hui, je me sens mieux quand je rentre sur le court, quand le public te comprend et aime ta personnalité, ça donne forcément envie de rentrer sur le terrain et de jouer. Je ne veux pas jouer toutes les semaines, ce n'est pas moi mais je pense que le fait que je joue assez peu car ça donne une certaine hype à chacun de mes matchs, c'est vraiment cool. J'ai vraiment apprécié de jouer ici, j'avais l'impression d'être en Australie. Maintenant mon plan est de me reposer, de soigner ma blessure et de revenir sur les courts pour l'été américain. Je ne sais pas encore si je vais aux JO ou à Atlanta. Si je joue les Jeux Olympiques, je veux le faire devant un public plein, avec le droit d'aller voir les autres athlètes pendant leur compétition, c'est ça les Jeux olympiques pour moi. On verra ce que je décide. De ne pas pouvoir jouer le double mixte avec Venus, ça me brise le coeur parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir sur un court. J'aurai fait tout ce qui est possible pour jouer ce double mais je ne pouvais plus servir en simple. C'est dur, j'aurai préféré perdre aujourd'hui sans m'être blessé. Je ne serais pas venu ici si je ne me pensais pas capable de jouer à un bon niveau, j'ai même mieux joué que ce à quoi je m'attendais et si j'avais passé Felix aujourd'hui, j'aurai été confiant d'aller jouer contre Zverev. Je suis juste déçu."
Après le match, Kyrgios était revenu sur cette belle expérience malgré la blessure. "Quand je joue, les fans sont à fond. Tous mes matchs sont au complet. J’ai vraiment apprécié le public cette semaine. J’avais l’impression de jouer chez moi, en Australie. C’était encore mieux. C’était cool. J’ai beaucoup sacrifié pour être ici, pour essayer de jouer. Je ne serais pas venu ici si je ne pensais pas que j’allais être capable de jouer un bon niveau. En fait, j’ai mieux joué que je pensais que ne pensais."
Publié le par Hugo LEBRUN