Marketa Vondrousova sacrée ? : "J'ai un pari avec mon coach"

Quatre ans après sa finale perdue à Roland-Garros contre Ashleigh Barty, Marketa Vondrousova fait son retour en finale d'un Grand Chelem, à Wimbledon, et prouve que ce n'était pas un coup de chance. Ce jeudi en demies, Vondrousova a mis fin au magnifique parcours d’Elina Svitolina en deux sets et 1h15 de jeu, 6-3, 6-3. Moins mobile et lucide que les jours précédents, l'Ukrainienne a commis 24 fautes directes pour seulement 9 coups gagnants. Le crédit revient à la gauchère Tchèque qui a joué un tennis juste, même si elle a tremblé au moment de conclure avec de nombreuses doubles fautes. Première finaliste non tête de série à Wimbledon depuis 1963, elle affrontera Ons Jabeur pour le titre samedi.

 

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"Je ne peux pas y croire"

Alors qu'elle menait 4-0 et 40-0 au cinquième jeu du deuxième set, Vondrousova a vu revenir Svitolina à 4-3. Beaucoup se seraient alors écroulés sous la pression mais pas la Tchèque, qui malgré la nervosité, a su finir le job. "Je ne peux pas y croire. Je suis juste très heureuse d’avoir atteint la finale. C’était très dur. Elina est une battante et c’est aussi une personne formidable. C’était un match très dur. J'étais follement nerveuse (rires). J'ai été nerveuse pendant tout le match. Et encore plus dans le 2e set quand j'ai mené 4/0 puis qu'Elina a commencé à revenir. J'ai tout fait pour rester concentrée et continuer à me battre sur chaque jeu, sur chaque point. Je suis surprise oui. Je n'ai pas joué pendant 6 mois l'an dernier (opérée au poignet). Et vous ne savez jamais si vous pourrez à nouveau jouer à ce niveau. J’étais ici l’année dernière en train de regarder mon meilleur ami jouer les qualifications avec un plâtre. Je suis très reconnaissante d'être ici et d'être en bonne santé pour pouvoir de nouveau jouer au tennis." 

 

Vondrousova, reine des tatouages : "J'ai fait un pari avec mon entraîneur. Si je gagne un Grand Chelem, il en aura un"

Tatouée et passionnée de cet art, Vondrousova a révélé une anecdote intéressante à ce sujet. "J'ai fait un pari avec mon entraîneur. Si je gagne un Grand Chelem, il en aura un, alors j'espère que ce sera le cas (sourire). Nous verrons ce qui se passera et ce que je ferai. Pour moi, c'est aussi de l'art. Je ne sais pas, j'aime ça. J'apprécie les gens qui font ça", a-t-elle confié avec un large sourire.

 

"Je suis simplement reconnaissante d'être à nouveau sur un court, de jouer sans douleur"

C'est aussi une belle leçon de courage. Opérée deux fois du poignet gauche, son bras fort, la Tchèque a dû s'accrocher poure venir et retrouver son meilleur niveau. "Après tout ce que j'ai vécu, deux opérations, il n'est pas toujours facile de revenir. Vous ne savez pas si vous pouvez jouer à ce niveau, si vous pouvez revenir au sommet et participer à ces tournois. Je suis simplement reconnaissante d'être à nouveau sur un court, de jouer sans douleur. Je suis vraiment reconnaissante", a-t-elle confié en conférence de presse. Un premier titre du Grand Chelem serait une superbe récompense. 

 

"J'ai l'impression que nous sommes identiques sur certains points avec Ons Jabeur"

Enfin, Marketa Vondrousova a bien sûr son esprit tourné vers Ons Jabeur désormais. "J'ai l'impression que nous sommes identiques sur certains points. Nous jouons des dropshots. Nous jouons en slice. C'est plus mon jeu que celui de Sabalenka. Mais nous avons déjà joué plusieurs fois cette année. Nous devions jouer à Eastbourne au premier tour, mais je me suis retirée. Oui, elle a joué des finales ici l'année dernière. Elle a également joué la finale de l'US Open. Elle a l'habitude de jouer des finales en Grand Chelem. Je veux dire que c'est une finale, donc ce sera un match difficile." Cette année, Vondrousova a battu à deux reprises Jabeur en deux rencontres. Un ascendant psychologique ?