Roger Federer: "A l'époque, ça payait le jeu vers l'avant"

Après s'être fait peur au premier tour contre Adrian Mannarino, Roger Federer rencontrait un autre Français au 2e tour, en la personne de Richard Gasquet pour un 21e affrontement entre les deux hommes. Et cette fois, aucune inquiétude pour le Suisse qui s'est imposé en trois sets. Si le 56e à l'ATP a bien résisté dans le premier set, perdant seulement au tie break, l'ancien numéro 1 mondial a accéléré ensuite pour l'emporter 7-6 (1), 6-1, 6-4 en 1h54. L'octuple vainqueur de Wimbledon remporte ainsi une 19e confrontation face au Biterrois et monte en puissance avec une prestation très aboutie.

 

Retrouvez ici le tableau Messieurs de Wimbledon

Retrouvez ici le tableau Dames de Wimbledon

 

"Vraiment un sommet de ma saison jusqu'à présent"

En conférence de presse, il s'est donc montré très satisfait de ce succès. "J'ai trouvé que c'était un bon match. J'étais déjà content de mon match contre Daniel Evans cette année et de celui face à Marin Cilic à Paris et je pense que celui-là est dans le Top 3. Je me sentais bien physiquement, globalement plus relax, j'ai vraiment fait un bon tie-break puis j'ai eu un super passage jusqu'à la fin. Ce que j'ai été capable de faire aujourd'hui me donne beaucoup de confiance. Cela me permet de jouer tellement plus librement, en étant plus clair dans ma tête. J'ai vraiment eu une belle série après le gain de ce tie-break et même pendant où j'ai pris de bonnes décisions. C'était un match sympa, dans une belle atmosphère, avec une bonne météo. Vraiment un sommet de ma saison jusqu'à présent", se réjouit Federer qui défiera Cameron Norrie au troisième tour.

 

"Beaucoup de progrès chez lui"

Cela sera une deuxième confrontation. Lors de la première rencontre, le Suisse avait gagné en deux sets lors de l'Hopman Cup 2018. Mais depuis, le Britannique a progressé et a notamment été finaliste au Queen's cette année. "J'ai vu beaucoup de progrès chez lui. Je me souviens qu'à son arrivée sur le circuit il jouait vraiment sur sa ligne. Quand on joue comme ça, on peut s'adapter à toutes les surfaces. Son revers est différent de beaucoup d'autres joueurs, il ne le lifte pas beaucoup. Il a obtenu ses premiers bons résultats sur terre battue, si je ne me trompe pas il a eu aussi une influence espagnole. Mais j'ai le sentiment que son jeu s'est amélioré et qu'il a pris confiance."

 

"Je lui dirais de jouer ton jeu..."

Demain sera également un jour spécial pour lui puisque cela fera 20 ans qu'il a battu Pete Sampras en huitième de finale de Wimbledon lors de leur unique confrontation. Deux décennies après, que dirait le Federer d'aujourd'hui à celui de l'époque ? "Je voulais toujours être sur les grands terrains pour montrer ce que je pouvais faire. Cela m'excitait beaucoup plus. Dès que tu rentres avec cette attitude, ce n'est pas de l'arrogance mais de la confiance. Tu peux être fier de ce que tu as fait et entrer sur le terrain avec confiance. Je lui dirais de jouer ton jeu, de jouer vers l'avant, faire ce que tu fais de mieux et si l'autre est plus fort, tant pis, il faut accepter. A l'époque, cela payait le jeu vers l'avant."  

 

"Les temps ont changé..."

Et qu'est-ce qu'il prendrait aujourd'hui du Federer d'il y a 20 ans ? "Je dirais de ne pas savoir toutes les statistiques sur tous les coups possibles, leurs préférences. A l'époque quand t'es jeune, les autres ne savent pas comment tu vas servir. Je faisais du service volée sur balle de break au 5e set. Aujourd'hui, je ne le ferais pas trop contre Gasquet avec son revers. Du coup, tu restes au fond et tu joues solide. A l'époque, je ne voulais pas mourir au fond de court mais mourir au filet. Les temps ont changé..."