Garbiñe Muguruza : "Rafa Nadal est plus réservé que Carlos Alcaraz"

Garbiñe Muguruza n'est plus une joueuse de tennis professionnelle depuis le 20 avril dernier, date à laquelle a décidé de mettre un terme à sa longue et belle carrière. L'Espagnole de 30 ans a disputé son dernier match en janvier 2023 et a eu le temps de réfléchir à la suite. Une décision qu'elle ne regrette absolument et qu'elle vit très bien. L'ex numéro 1 mondiale a été aperçue du côté de l'US Open pour un match d'exhibition fin août et prend du plaisir à suivre le tennis de l'extérieur. Elle est d'ailleurs devenue directrice du tournoi des WTA Finals de Riyad. Pour le média esquire, elle a même comparé Rafael Nadal et Carlos Alcaraz, deux des plus grandes stars du tennis, et plus globalement du sport en Espagne.

"Je ne sais pas pourquoi j'ai été qualifiée de rebelle..."

Au moment de comparer les deux monstres que sont Rafael Nadal et Carlos Alcaraz, la vainqueur de Roland-Garros 2017 a réfléchi à deux fois, puis a assumé. "Il y a des moments où l'on réfléchit beaucoup à ce que l'on dit, surtout pour que cela ne se retourne pas contre nous, mais j'aime dire ce que je pense. Rafa Nadal est plus réservé à cet égard, j'aime Carlos Alcaraz, je le vois plus sûr de lui, plus jeune, je vois qu'il parle plus et qu'il dit ce qu'il pense. Je pense que les gens apprécient également cela et le fait de ne pas toujours mesurer ses mots."

Du caractère, Muguruza en avait. Ce qui lui a permis de devenir l'une des toutes meilleures durant la fin des années 2010. "Je ne sais pas pourquoi j'ai été qualifiée de rebelle et d'incomprise, peut-être parce que du côté des hommes, tout a été très calme grâce à Rafa Nadal. Dans mon cas, en montrant un peu plus de joie ou de colère, on m'a qualifié de rebelle, mais je ne me suis jamais sentie comme ça, pas du tout. Je suis une personne très émotive sur le court, cela se voit toujours sur mon visage."

"Il faut savoir quand son heure est venue"

Officiellement retraitée depuis avril dernier, l'Espagnole ne regrette pas son choix. "Je n'ai pas eu peur de dire au revoir, de prendre ma retraite. Je sais que c'est quelque chose de très difficile pour la plupart des athlètes, mais il faut savoir quand partir, quand son heure est venue. Je n'ai jamais eu cette peur du gouffre. Je sais que je ne peux pas me comparer à Roger (Federer) ou Rafa (Nadal), parce qu'ils sont des extraterrestres, ils sont trop bons, mais je n'avais pas si peur. Je savais que j'allais trouver ma voie, et j'espère que je trouverai quelque chose qui m'apportera autant, voire plus, que le tennis."

"Je suis une princesse dans ce sport"

L'occasion s'est également présentée d'évoquer l'égalité entre les hommes et les femmes dans le tennis. Ce dont se satisfait la championne ibérique. "Il y a encore des choses à améliorer, nous avons la chance que le tennis soit un des sports les plus égalitaires. Finalement, je suis une princesse dans ce sport, j'ai l'impression qu'il y en a d'autres où c'est beaucoup plus difficile. Dans d'autres sports, si vous arrivez à être l'une des meilleures dans votre discipline, vous ne pouvez pas toujours en vivre. Le tennis a beaucoup de fans, il est très visuel, populaire, nous avons l'attention, les médias, l'argent, tout. Je me sens chanceuse d'avoir pratiqué un sport dans lequel, en plus de se sentir récompensée financièrement, il y a beaucoup d'égalité avec les garçons."