Danielle Collins : "Ma dernière année, ma dernière saison..."

Danielle Collins, touchée par "une maladie inflammatoire chronique qui affecte la capacité à tomber enceinte", a annoncé en janvier que 2024 serait sa dernière saison sur le circuit. Mais cela ne veut pas dire que l'Américaine ne peut pas encore faire des ravages. Et elle l'a prouvé tout au long de cette quinzaine au Miami Open. Impériale, la joueuse de 30 ans a remporté ce samedi soir devant son public le prestigieux WTA 1000 Floridien en prenant le dessus sur la n°4 mondiale Elena Rybakina en finale, 7-5, 6-3. Dans sa dernière saison, l'Américaine est surmotivée et décroche ici son troisième et plus beau titre en carrière, après son WTA 250 à Palerme et son WTA 500 à San José. Une sacrée manière de célébrer cette dernière saison sur le circuit. Lundi, elle fera un bond de plus de 30 places au classement, à la 22e place mondiale.

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"Profiter de chaque minute"

En conférence, il a de nouveau été demandé à l'Américaine si ce titre pouvait remettre son choix en question. Et la réponse n'a pas changé. "J'ai l'impression que toutes ces questions partent d'un bon sentiment, parce que je sens que beaucoup de gens aimeraient continuer à me voir bien jouer. Mais comme je l'ai dit, j'ai des problèmes de santé et cela rend les choses un peu plus difficiles en dehors du terrain. J'espère que tout le monde peut respecter cela. C'est une chose très émotionnelle et personnelle. Je ne veux pas me concentrer sur le reste au point de ne pas pouvoir en profiter. Je pense qu'une partie de la raison pour laquelle j'ai si bien joué et fait du bon travail aujourd'hui, c'est parce que j'avais cette mentalité, profiter de chaque minute de ce moment. C'est ma dernière année, c'est ma dernière saison, et ce sont quelques-uns de mes derniers événements. Je veux me souvenir de ces moments."

"J'ai dû travailler très dur pour en arriver là"

"Je suis prête à soulever ce trophée," déclarait-elle sur le court. "C'était une bataille. Toute cette semaine a été difficile. J'ai joué contre certaines des meilleures joueuses du monde. Être ici et partager le terrain avec Elena, c'était incroyable de te voir évoluer au fil des années. Tu as eu un tournoi et des années extraordinaires. Je te soutiens toujours. Je suis confiante et j'ai hâte de disputer d'autres finales avec toi. J'ai joué beaucoup de tennis et quelques finales, mais rien de comparable à ça. Jouer dans mon pays d'origine, le tournoi que je regardais à la télévision quand j'étais enfant. Mon père m'a dit : 'si tu ne joues pas le tournoi, tu n'y vas pas', j'ai dû travailler très dur pour en arriver là. Avoir l'impression de jouer devant des milliers de mes meilleurs amis... c'était un environnement incroyable. Je n'ai jamais rien vécu de tel."