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Paula Badosa : "Ce qui me pousse à me battre, c'est la passion"

WTA
Mis à jour le par Antoine GUILLOU

Paula Badosa ne représentera pas l'Espagne lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Un crève coeur pour l'Espagnole, qui a longtemps été la numéro 1 au niveau national. Redescendue hors du top 100 en raison de blessures à répétition, Badosa est aujourd'hui 65e. Elle aurait pu utiliser son classement protégé pour participer aux JO, mais a préféré laisser son corps tranquille, et ne pas revenir sur terre battue. Un choix légitime pour celle qui s'est confiée pour le magazine Elle sur les difficultés du métier de joueuse de tennis, et sa carrière.

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"Ce qui me pousse à me battre tous les jours, c'est la passion"

Les blessures, les pauses, les abandons, les forfaits : Paula Badosa a beaucoup connu ça depuis le début de sa carrière. Malgré une place dans le top 2 au sommet de sa gloire, l'Espagnole a galéré, et continue de galérer. "J'ai appris à faire preuve de beaucoup de patience et à accepter les choses que je ne peux pas contrôler, comme une blessure de ce calibre. J'ai surtout appris à être forte, à me surpasser chaque jour et à accepter ce que je ne peux pas contrôler, ce qui n'est pas rare dans ce sport. C'est quelque chose qui me sert également dans la vie. Ce qui me pousse à me battre tous les jours, c'est la passion pour ce que je fais. Cependant, même si je ne me sens pas vieille (26 ans), comprenez-moi bien, il y a une partie de moi qui est épuisée d'avoir surmonté une pierre après l'autre sur la route."

 

"Les joueurs et joueuses, nous ne sommes pas des robots"

"Lorsqu'on me demande comment je me définirais, je réponds "courageuse". Si vous n'apprenez pas à perdre, il est difficile de gagner. Les grands champions ont perdu de nombreuses fois. Je sais que l'on peut tirer du positif d'un échec et que chaque match est une nouvelle opportunité, mais c'est l'une des choses que j'ai le plus de mal à comprendre. J'essaie de faire de mon mieux, et il y a des jours où je réussis bien, et d'autres où je ne réussis pas, comme n'importe qui d'autre dans son travail."

L'aspect mental est également un point sur lequel le joueur de tennis doit travailler selon elle. "Il faut normaliser cela (aller chez un psychologue) et voir qu'un athlète est un être humain comme les autres : il a peur, il est nerveux, il souffre, son physique lui fait défaut, ses émotions aussi, il s'épuise ? Nous ne sommes pas des robots. Nous devons nous arrêter, réfléchir, respirer et recharger nos batteries. J'ai beaucoup souffert des attentes et des pressions. J'ai été très dure avec moi-même. Je devais apprendre à m'amuser, car avant je ne voyais que le sommet, le sommet et le sommet, atteindre cet objectif, et pour y arriver, il faut bien travailler en chemin."

Publié le par Antoine GUILLOU

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