Tennis. ITW - Lucas Pouille : "Je n'ai pas peur de jouer Murray"
Par Thibault KARMALY le 03/11/2016 à 16:23
Vidéo - BNPPM 2016 - Lucas Pouille : "Pas peur de jouer Murray"
Qualifié en huitièmes de finale du BNP Paribas Masters de Paris-Bercy aux dépens de l'Espagnol Feliciano Lopez (35 ans, 30e), Lucas Pouille avance dans la partie basse du tableau 2016. Solide physiquement, le Nordiste pourrait affronter Andy Murray (29 ans, n°2 mondial) en huitièmes de finale, si l'Ecossais se défait de l'Espagnol Fernando Verdasco. Interrogé en salle de presse sur la question de savoir comment aborder un tel adversaire, "La Pouille" a répondu qu'il n'avait pas "peur" d'affronter le Britannique bien qu'en deux oppositions en 2016, il ne soit pas parvenu à lui prendre un seul set.
Avec Feliciano (Lopez), cela fait deux semaines que ce sont des matches compliqués et serrés. Qu'est-ce qui a fait que cela a basculé dans ton sens selon vous ?
J'ai réussi à gagner la balle de match ! La semaine dernière, il avait sorti une sacrée volée sur balle de match. Dès la fin du premier, j'ai été un peu meilleur sur le deuxième et troisième sets. C'était un bon match des deux côtés. On a tous les deux bien servi. C'était assez rapide. Il n'y avait pas énormément d'échanges mais les moments importants, j'ai réussi à mettre les retours. Cela a fait la différence.
La saison a été longue. Mentalement et physiquement, vous êtes cuit ou vous avez encore du peps ?
Si on se repose quelques jours et que l’on s’entraîne, ça va physiquement. C'est surtout mentalement, c'est difficile de se remettre à l'entraînement, d'avoir la même rigueur aux échauffements, etc. j'essaie de le faire et de tout donner sur cette semaine pour profiter un maximum.
La ferveur du public, ça vous donne ce petit plus, ce fioul ?
Oui, bien sûr. C'est pour ça que j'ai aussi envie de bien jouer ici. Il y avait beaucoup de monde aujourd’hui. Ils étaient tous derrière moi, dès le début du match. On n'a pas envie de lâcher au contraire, on a envie d’aller encore plus loin.
Possiblement derrière il y a (Andy) Murray, cela fait envie, cela fait peur, un peu des deux ?
Peur non. Je sais très bien que ce sera compliqué. Ce sera probablement un match ‑comme il joue ce soir‑ de night session demain. Ce sera un match sympa à jouer avec le public. Essayer de profiter un maximum et de créer l'exploit en le battant s’il gagne aujourd'hui, et en accédant aux quarts de finale.
Andy est-il partageur ? Vous avez dû avoir l'occasion de le côtoyer à Dubaï. Les joueurs sont curieux de savoir comment il s’entraîne. C'est une bête physique. Du fait que vous l'ayez côtoyé, a-t-il partagé quelques secrets avec vous ? Vous êtes vous inspiré de lui ?
Personne n'a de secret, à part le travail, c’est pour ça qu’il est aussi fort. Nadal n'a pas un petit secret qui fait que cela a été à un moment le meilleur joueur physiquement. Il travaillait dur. C'est pour ça qu'ils sont aussi forts. C'est le seul secret. Je me suis entraîné avec eux, ils travaillent énormément. C'est vers là que je me dirige. Quand je me suis entraîné avec Stan… C'est un monstre de l'entraînement. Il s'entraîne des heures et des heures. C'est pour ça qu'il a réussi à aller loin en Grand Chelem, à enchaîner des matchs longs. Il n'a pas un petit secret. J'ai partagé des séances physiques et de tennis avec lui. Pour ça, il est génial et pas du tout fermé. Il est ouvert à partager et à donner. Il n'y a pas de petit secret qui fait qu'il est plus fort que les autres. C'est juste le travail. Il a sûrement des qualités physiques hors normes mais sans le travail, il ne serait pas là.
Il y a plus d'attention sur vous cette année. Vous le sentez cette semaine ? Qu'en pensez-vous ? Que ce soit les fans, les autres joueurs, les médias ou autres ?
C'est positif. S'il n'y avait aucune attention et que le stade était vide quand je joue, ce serait plus inquiétant. Il est sympa qu'il y ait du monde, qui m'encourage et que les gens attendent de moi que je me batte, que je donne le meilleur et que j'essaie d'aller le plus loin possible. C'est la conséquence de bons résultats et le fait que j'ai bien progressé cette année. Ce n'est que du positif.
Je crois il y a une possibilité, je me demande si ce n'est pas déjà fait, que vous passiez Roger (Federer) au classement ATP la semaine prochaine...
Sauf que lui a joué 4 mois !
Vous n'auriez jamais pensé ça en janvier dernier, j'imagine ?
Non. Je n'y pensais pas. Ce n'était pas mon objectif d'être devant Roger ou d'autres joueurs. C'est un peu vraiment anecdotique. Il n'a pas joué cette année. Cela fait 6 mois qu'il ne joue plus. C'est toujours une bonne chose d'être devant lui, c'est sûr. On verra l'an prochain. Si un jour j'ai son palmarès, ce sera encore mieux.