Rafael Nadal : "Ce n'est pas le moment d'être héroïque"

Rafael Nadal a-t-il joué son tout dernier match en carrière à l'ATP 500 de Barcelone ce jeudi ? C'est fort possible... Alors que 2024 devrait être la dernière saison du Majorquin, ce dernier a fait son retour cette semaine en Catalogne après trois mois d'absence. Facile vainqueur Flavio Cobolli mardi, Rafa rejouait 24 heures plus tard mais la confrontation était bien plus compliquée. Opposé au 11e joueur mondial Alex de Minaur, le Taureau de Manacor a offert une belle bataille à l'Australien dans la première manche. Rapidement mené 3-1 après un début de match timide, Rafa a réussi à rattrapper son retard mais a craqué en toute fin de set après plus d'une heure de jeu. Usé, Nadal n'a pas pu tenir le rythme dans la deuxième manche et s'est logiquement incliné en 1h52, 7-5, 6-1.

Retrouvez ici le tableau de l'ATP 500 de Barcelone

"S'il y a un tournoi où cela vaut la peine de tout donner et mourir, c'est à Paris"

Une défaite, certes, mais l'homme aux 22 titres du Grand Chelem pourra construire sur ce premier set et ces deux matchs. Et surtout, l'important est avant tout de repartir sans blessure pour pouvoir enchaîner les matchs avant son plus grand objectif, Roland-Garros. "Je vais essayer de faire un pas de plus à Madrid, puis à Rome et s'il y a un tournoi où cela vaut la peine de tout donner et mourir, c'est à Paris," a lancé Nadal après sa défaite. Une déclaration qui montre bien que le Majorquin est prêt à tout pour disputer le Grand Chelem parisien une dernière fois...

"Il faut être réaliste"

"J'ai joué ce tournoi comme si c'était mon dernier ici, même si on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve. La vie vous montrera le chemin et, dans mon cas, la vie me montre le chemin d'une manière très claire. Mes sensations sur le court ont été bonnes, en fonction de la façon dont je suis arrivé, j'ai parfois joué à un assez bon niveau. L'essentiel, malheureusement, en ce moment, n'est pas de gagner, mais de sortir du tournoi en bonne santé. C'est ce qui a été fait. Il est parfois difficile de jouer quand on sait qu'on ne pourra pas se battre pendant tout le match, mais c'est aujourd'hui, peut-être dans quelques semaines. Aujourd'hui, après tout ce que j'ai vécu ces derniers mois, ce n'est pas le moment de chercher à être héroïque. Il faut être réaliste, faire les choses de la manière la plus prudente et la plus logique. La réalité, c'est qu'après avoir perdu le premier set, le match est terminé."

"En ce moment, je ne peux pas me permettre de jouer un match de 2-3 heures à un niveau compétitif"

"Je sais très bien ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire, parfois j'ai dû ralentir un peu, entre autres ajustements. Je n'ai pas pu servir ces trois derniers mois non plus, il est donc difficile de servir normalement pendant deux heures, ce qui n'est pas arrivé depuis Brisbane. Avant de venir ici, je n'ai joué que quelques sets d'entraînement et le match de Las Vegas, je n'ai rien joué d'autre. Je ne peux pas me permettre en ce moment de jouer un match de 2-3 heures à un niveau compétitif. Aujourd'hui, j'ai eu des occasions, des moments qui auraient pu tourner en ma faveur, mais j'ai fait des erreurs avec mon coup droit. Je les ai ratées parce que je viens avec de très peu de compétitions, mais j'accepte ce que j'ai et d'où je viens, j'essaie d'être positif à tout moment."