Rafael Nadal : "Je dirai si je joue à Roland-Garros après Rome"

Rafael Nadal a fait ses adieux à la ville de Madrid, après sa défaite en huitième de finale du Masters 1000 espagnol. Impuissant face à la jeunesse de Jiri Lehecka, et usé par son combat lundi contre Pedro Cachin, le Taureau de Manacor s'est logiquement incliné mardi soir contre le Tchèque (7-5, 6-4). Le Majorquin a très probablement disputé le dernier match de sa carrière à domicile. Il reste une "cartouche" possible, la Coupe Davis en fin de saison. Mais les chances de jouer sont faibles. L'émotion était donc très forte après la défaite. Le public a su rendre un hommage magnifique à son champion, sacré quatre fois dans la capitale espagnole. En conférence de presse, Rafa est revenu sur ses adieux à l'Espagne mais aussi sa participation à Roland-Garros : "Je parlerai de Paris après Rome. Je comprends votre urgence et j'aimerais avoir une vision claire de ce qui peut se passer, mais je ne l'ai pas et c'est ainsi. J'espère jouer à Rome, s'il n'y a pas de contretemps, et continuer à évoluer. 

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"Aujourd'hui, j'emporte avec moi une très belle énergie, un souvenir inoubliable"

"Les Madrilènes ne m'ont jamais déçu, ce qu'ils m'ont fait ressentir au fil des ans est quelque chose qui restera à jamais gravé dans ma mémoire", a reconnu Nadal avant de poursuivre. "J'ai apprécié : il y a trois semaines, je ne savais pas si je rejouerais un jour un match officiel, c'est tout à fait réel... et j'ai pu faire mes adieux ici, sur le terrain, et à un niveau tout à fait décent. Pour moi, cette ville et l'Espagne ont toujours été synonymes de soutien et d'énergie qui m'ont aidé de manière décisive. Aujourd'hui, j'emporte avec moi une très belle énergie, un souvenir inoubliable. Je n'aurai jamais l'occasion de remercier suffisamment les gens pour ce qu'ils m'ont fait ressentir.

Je ne sais pas si c'est la dernière fois que je joue en Espagne, je ne sais pas s'il pourrait y avoir une autre option, c'est quelque chose à laquelle je n'ai pas pensé, même si c'est probable. Il y a une Coupe Davis à venir, qui peut être exclue dans un pourcentage très élevé de mon calendrier, mais pas à 100 %, on ne sait jamais ce qui peut se passer à l'avenir. Si c'était la dernière fois que je jouais dans mon pays, c'était un excellent souvenir, a-t-il déclaré. 

"J'espère pouvoir jouer à Rome, s'il n'y a pas de contretemps, et j'y vais avec l'espoir de continuer à me développer"

Et la suite ? L'optimisme est de rigueur pour tous les fans de tennis. Gagner Roland-Garros ? Difficile d'y penser encore. En revanche, les chances de voir Nadal Porte d'Auteuil sont bien plus fortes qu'avant cette semaine. Le Taureau de Manacor reste toutefois prudent. "Je ne sais pas ce qui peut arriver, mais j'ai maintenant quatre matches derrière moi à Madrid. C'est la réalité. J'étais plus fatigué aujourd'hui, oui, mais ce n'est pas grave. J'ai résisté à plusieurs heures de compétition au plus haut niveau possible, et c'est le plus important. Au niveau du tennis, je suis aussi plus heureux qu'à mon arrivée, même si si je n'ai pas la confiance que mon corps peut résister au tennis, c'est impossible que ça marche. Et même s'il est difficile d'imaginer de grandes choses aujourd'hui, je maintiens ce que j'ai dit l'autre jour : dans le sport, les choses changent vite et je fais les choses de la manière la plus prudente possible, je ne sais pas comment faire mieux.

A propos de Paris... après Rome, je dirai. Je comprends votre urgence et j'aimerais aussi avoir une vision claire de ce qui va se passer, mais comme je ne l'ai pas aujourd'hui, je ne peux pas vous en dire plus. J'espère pouvoir jouer à Rome, s'il n'y a pas de contretemps, et j'y vais avec l'espoir de continuer à me développer".

"J'espère m'être toujours bien comporté"

Nadal est également revenu sur la forte émotion des fans en tribunes ainsi que celle perçue dans son clan. "Cela me donne une grande satisfaction personnelle. Quand les gens s'enthousiasment, ce n'est pas seulement pour le sport, c'est aussi parce que je suppose que j'ai fait les choses correctement, et pas seulement avec la raquette à la main. J'espère m'être toujours bien comporté, même si nous commettons tous des erreurs et que nous avons des moments meilleurs et pires, j'ai toujours essayé d'être respectueux, amical et de m'occuper des gens de la meilleure façon possible. J'ai également essayé de me comporter correctement sur le court et je pense que j'ai réussi la plupart du temps. Que les membres de ma famille pleurent... c'est normal. Même si je m'étais mal comporté, je suppose qu'ils pleureraient aussi, parce qu'ils ont pour moi une affection différente de celle des gens qui m'entourent."