Reilly Opelka : "Je suis contre les bulles trompe-l'oeil"
ATP - RomeQui pouvait simplement croire que le géant américain se retrouverait dans le dernier carré d'un tournoi de prestige sur terre battue comme Rome. Ce vendredi, l'épatant Reilly Opelka s'est défait de Federico Delbonis 7-5 7-6(2) pour s'offrir la première demie de Masters 1000 de sa carrière. Le géant Américain a une nouvelle fois été solide derrière son service avec 18 aces (77 depuis le début du tournoi), 80% de points remportés derrière sa première et quatre balles de break sauvées. Intraîtable, le 47e mondial, grande surprise de la semaine, se frottera à Rafael Nadal en demies. Ce sera le tout premier affrontement entre les deux hommes.
Reilly Opelka en demies du Masters 1000 de Rome
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"Quand on est dans une bulle et qu'on ne peut pas partir, et puis je monte dans un ascenseur avec quatre étrangers qui viennent juste de prendre l'avion..."
Méconnu du grand public, l'Américain a pourtant un franc-parler et n'a peur de donner son avis. Après sa victoire ce vendredi, le géant n'a pas mâché ses mots concernant les bulles mises en place sur le circuit. "Nous sommes le seul sport à faire des bulles", a-t-il lâché avant de poursuivre : "Je veux dire, il y a des choses qui peuvent être faites pour être sûr et préventif. Je suis pour cela. C'est super. Soyons prudents. Soyons intelligent. Nous sommes les seuls à faire des bulles. Je pense qu'il doit y en avoir plus de responsabilité accordée aux joueurs. Je suis juste complètement contre une bulle trompe-l'oeil. Mot-clé " en apparence". Je suis pour les bulles. Miami Open était une bonne bulle. Je veux bien rester à l'hôtel et ne pas partir tant que cela a du sens, ce qui était le cas là-bas. Il n'y avait pas d'invités extérieurs. C'était seulement pour nous. Mais quand on est dans une bulle et qu'on ne peut pas partir, et puis je monte dans un ascenseur avec quatre étrangers qui viennent juste de prendre l'avion. Cela n'a pas beaucoup de sens. Tout est une question de logique pour moi, et je ne peux pas comprendre ça", a-t-il expliqué.
"C'est drôle pour moi que les médias de tennis américains soient ravis d'annoncer qu'il n'y a pas d'Américain dans le top 30"
La conférence de presse du géant a été cash. Depuis lundi, plus aucun Américain ne figure dans le top 30. Questionné à ce sujet, Opelka n'a pas été tendre avec les médias de son pays. "En ce qui concerne les Américains dans le top 30, la seule raison pour laquelle il n'y en a pas, c'est parce qu'Isner a pris du temps compte tenu des circonstances avec sa famille. Il a une femme et deux petits enfants. C'est dur. S'il voyage, nous avons une garantie non seulement du top 30, mais du top 20 aussi. C'est une année étrange. Je ne sais pas. C'est drôle, comme la presse américaine, ils sont super excités de voir les Américains sortir du top 30 afin qu'ils puissent en parler. Je ne sais pas. Je vois de nombreux journalistes américains négatifs. C'est très bien, je comprends, peu importe. Mais je veux dire, moi, Tommy, Frances, Fritz, nous sommes tous super proches, nous travaillons tous dur. Nous respectons ceux qui nous soutiennent inconditionnellement, vous savez. Nous nous soutenons les uns les autres. C'est comme ça que nous procédons. C'est drôle pour moi que les médias de tennis américains soient ravis d'annoncer qu'il n'y a pas d'Américain dans le top 30. Je ne suis pas inquiet", a-t-il développé.
Publié le par Alexandre HERCHEUX