Simona Halep, fin du cauchemar : "J'ai hâte de tourner cette page..."

Simona Halep a vu son cauchemar prendre fin mardi ! La suspension pour dopage de la Roumaine a été réduite de quatre ans à neuf mois par le Tribunal Arbitral du Sport. Ayant déjà purgé une suspension provisoire depuis octobre 2022, Halep peut donc revenir au tennis dès à présent. La fin d'une longue bataille qui aura tout de même duré 17 mois. Âgée de 32 ans, l'ancienne numéro 1 mondiale va désormais pouvoir reprendre la compétition et tenter de retrouver les sommets. Une nouvelle bataille loin d'être gagnée d'avance. La motivation est là, comme elle l'a expliqué sur Instagram mardi. 

"J'ai hâte de tourner cette page et de retrouver le circuit avec une vigueur renouvelée et un esprit revigoré"

"Aujourd'hui marque un moment décisif, car le tribunal a rendu son verdict, affirmant ma position et apportant de la clarté à ce chapitre :

(1) Dans une décision unanime, le tribunal m'a innocenté de tout acte répréhensible concernant les allégations de dopage sanguin.
(2) Il a également été déterminé à l'unanimité que le malheureux incident du test positif roxadustat résultait d'une contamination accidentelle du supplément, ce qui a entraîné une sanction réduite de neuf mois.
(3) De plus, le tribunal a ordonné à l'ITIA de me dédommager avec 20 000 CHF (soit 20 000 euros)

J'exprime toute ma gratitude à mon équipe juridique, dont la foi inébranlable et le dévouement exceptionnel ont contribué à traverser ces temps turbulents. De même, mes sponsors, mes fidèles fans et quelques concurrents louables ont été mes piliers de force, offrant un soutien et une solidarité indéfectible. Le soutien écrasant de tant de Roumains a également fortifié ma détermination, me permettant de défendre cette cause jusqu'à une conclusion légitime et honorable. J'ai hâte de tourner cette page et de retrouver le circuit avec une vigueur renouvelée et un esprit revigoré. Avec amour et gratitude", a-t-elle écrit.

Patrick Mouratoglou : "Je me sens responsable de ce qui s'est passé parce que c'est mon équipe"

Le 3 novembre dernier, Patrick Mouratoglou, ancien coach de Simona Halep, avait livré une information capitale. "Nous lui avons donc proposé de prendre du collagène et nous lui avons apporté du collagène d'une entreprise. Il se trouve que ce collagène était contaminé, il n'y avait aucun moyen de le savoir. Mais je me sens responsable de ce qui s'est passé parce que c'est mon équipe. C'est donc moi qui lui ai apporté ce collagène." Une erreur qui a tout de même éloigné Halep des courts pendant un an et demi. "Ce sont eux qui m'ont donné ce complément alimentaire. Et pour cette erreur, son erreur, c'est moi qui paie le prix fort. 25 ans de ma carrière détruits ! Nous ne sommes plus en contact direct depuis plusieurs mois. Je ne m'entraîne plus à l'Académie Mouratoglou depuis l'année dernière. Nous ne travaillons plus ensemble", avait-elle déclaré dans une interview accordée à Paris Match.

La fin d'un calvaire qui durait depuis octobre 2022

Pour rappel, suspendue 4 ans pour deux infractions distinctes au Tennis Anti-Dopping Programme (TADP), premièrement en raison de la découverte de Roxadustat dans un échantillon d'urine lors de l'US Open 2022, et deuxièmement pour des irrégularités dans son passeport biologique, Simona Halep était normalement suspendue jusqu'au 6 octobre 2026. L'ancienne numéro 1 mondiale continuait toutefois de s'entraîner et a toujours affirmé qu'elle se défendrait et ferait éclater la vérité. Début février, elle a pu s'expliquer en appel devant le TAS et a donc convaincu le tribunal qu'il s'agissait bien d'une contamination, ce que n'avait pas retenu l'ITIA. L'ITIA, qui avait suspendu Halep quatre ans, a annoncé après l'annonce de la décision du TAS que la joueuse était "libre de reprendre le jeu à partir de la date d'aujourd'hui (5 mars 2024), sous réserve des exigences de date d'entrée de tournois particuliers."