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Alexandre Müller, 26 ans, Top 100 : "Jouer les grands tournois"

Le Mag
Publié le par Alexandre HERCHEUX

La semaine dernière restera gravée dans la mémoire d'Alexandre Müller. A Marrakech, le Provençal a assuré sa place dans le Top 100, pour la première fois de sa carrière, en s'adjugeant une place en finale de l'épreuve. Mais, il ne s'est pas arrêté là. Le Frenchie, âgé de 26 ans, a disputé sa toute première finale ATP et est passé à quelques points du titre avant de finalement céder contre Roberto Carballes Baena, 4-6, 7-6(3), 6-2. Une défaite frustrante mais qui n'enlève rien à la superbe semaine du protégé de Jean-Christophe Faurel, ancien coach de Coco Gauff.

Alexandre Müller au micro de Tennis Actu ce mardi

Présent depuis 2021 à l'Elite Tennis Center de Jean-René Lisnard, Alex Müller se retrouve désormais dossard 96 et pourrait découvrir les grands tableaux de Wimbledon et l'US Open cette année. Tout est réuni pour vivre une grande saison. Mérité pour le natif de Poissy, sérieux et régulier depuis de longs mois. Pour Tennis Actu, Alexandre a bien voulu revenir sur sa semaine marocaine et cette entrée dans les 100. Sans oublier bien sûr Roland-Garros qui approche...

 

"En France, on en parle beaucoup. Pourquoi le Top 100 ? Moi, c’est surtout entrer dans les tableaux du Grand Chelem"

Alexandre, dimanche, tu as disputé ta première finale ATP à Marrakech. Lundi, tu étais dans le Top 100. Tu es encore sur ton nuage ?

Non, sur un nuage, c’est un grand mot mais je suis très satisfait de la semaine dernière. Je suis passé très proche d’un premier titre donc il y aussi eu de la frustration car on sait à quel point c’est dur de remporter un titre ATP. Après la frustration, il y a le positif et je ne retiens que ça de la semaine passée.

 

Beaucoup disent que c’est très français de voir le Top 100 comme une barre importante. Ça représente quoi le Top 100 pour toi ?

Je suis un peu d’accord, en France on en parle beaucoup. Pourquoi le Top 100 ? Moi, c’est surtout entrer dans les tableaux du Grand Chelem et jouer les grands tournois.

 

Financièrement, ça te rassure ?

Bien sûr. Qui dit tableau de Grand Chelem, dit des belles sommes minimums. On a une idée de ce que ça va nous rapporter sur la saison. C’est aussi très positif.

 

Toi, tu as connu le circuit secondaire et ses galères. Tout compter, savoir si ça vaut la peine de se déplacer ou pas… C’est quand même un changement majeur.

C’est sûr. J’avais un classement « à la con ». Parfois, je pouvais jouer des ATP mais sans savoir si je pouvais rentrer. Quand je devais jouer, j’allais en Challenger. Là, pour la programmation, tout est plus simple.

 

 

 

"Forcément, tout au long de ma jeune carrière, il y a eu des moments de doute…"

L’an passé à Roland-Garros, tu nous disais que tu croyais au Top 100 : as-tu toujours cru que tu réussirais ?

Forcément, tout au long de ma jeune carrière, il y a eu des moments de doute… ça fait quelques années, depuis que je suis à Cannes, que je m’entraîne très bien. Ça me donnait confiance et les gens autour de moi croient en moi.

 

Jean-Christophe Faurel, ton coach de l’Elite Tennis Center, expliquait à L’Equipe qu’il avait fallu croire en toi et te donner confiance. C’est vraiment ce qui a changé. Tu sentais qu’on ne croyait pas en toi ?  

Je ne sais pas si les gens ne croyaient pas en moi. Mais, c’était plus de mon côté. On a tous nos failles. Peut-être que la confiance en moi et me dire que je suis un bon joueur de tennis… je me posais des questions.

 

Marrakech, tu as senti que c’était vraiment un déclic, notamment la victoire contre Lorenzo Musetti ?  

J’ai eu une très belle victoire mais ça fait quelques semaines que j’enchaîne les bons matchs avec un bon niveau. Je suis plus régulier. Je n’étais pas si surpris de battre Musetti. C’est le plus gros déclic. Avant, je m’en serais fait une montagne, en espérant ne pas prendre 1 et 1. Maintenant, je rentre et je me dis quasiment que ce sera du 50/50. Je me dis que j’ai mes chances et je verrai après avoir tout donné.

 

Les joueurs disent souvent qu’ils jouent pour gagner. Ce n’est pas si évident à avoir comme état d’esprit. Maintenant, tu sens que dès que tu entres sur un court, c’est pour gagner ? 

Maintenant, c’est pour gagner oui. On se pose toujours des questions selon la confiance. Je suis dans une bonne période donc il y a moins de questions. Je vais sur le terrain, j’ai confiance en mon jeu, mon physique. Quand les planètes sont alignées, on se pose moins de questions.

 

 

 

"Le Top 100 était un objectif sur l’année"

Cette année, tu as 5 victoires contre des Top 100, une première finale ATP, un succès contre un Top 25. Ça va plus vite que tu ne le croyais début 2023 ?  

Oui. Le Top 100 était un objectif sur l’année. Je n’avais pas beaucoup de points à défendre sur le début d’année donc ça pouvait maintenant. Mais c’est vrai que c’était plus rapide.

 

La finale ATP, ça faisait partie de la liste des objectifs ou ça a été une vraie surprise ? 

La finale, je n’y pensais pas. Je joue beaucoup en Challenger donc je pensais plutôt à des titres à ce niveau. Je voulais jouer plus d’ATP quand même cette année donc ça a été une bonne surprise.

 

Quel sont les objectifs que tu as en tête désormais ?  

Je vais discuter autour d’une table avec mes entraîneurs. Parler déjà de ce qui s’est produit. On va refixer les objectifs pour progresser, faire notre bout de chemin et on verra.

 

Comment ça se passe ce genre de discussions ? 

Je suis dans un centre, je ne suis pas la priorité du centre. Mais, quand on est un projet sérieux du centre, on discute ensemble. J’envoie un message à mon coach, Jean-Christophe Faurel, qui a d’autres joueurs, on se retrouve et on discute. J’ai la chance d’avoir aussi Jean-René Lisnard, ancien Top 100, Jean-Christophe sait aussi ce qu’est le haut-niveau. Je suis très très bien entouré et ils vont très bien me guider.

 

L’Elite Tennis Center a tout changé pour toi ? 

Ils m’ont permis de prendre en maturité et d’avoir confiance. Je les remercie car si mon classement monte, c’est aussi grâce à eux.

Alex Müller, confiné à Melbourne en 2021, au micro de Tennis Actu

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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