Iga Swiatek, n°1 : "Le monde a changé, c'est certain..."

C'est simple, depuis le tournoi de Doha fin février, Iga Swiatek a remporté tous ses matchs. Tous, soit 28 et donc 5 titres consécutifs. Très impressionnant pour la jeune femme qui assume parfaitement son nouveau statut de n°1 mondial. À l'aise sur l'ocre parisien, la joueuse s' impose en favorite pour le tournoi. D'ailleurs si elle remporte une deuxième fois le trophée porte D'Auteuil après son titre en 2020, elle dépassera Serena Williams qui a aligné 34 et égalera la série de sa grande soeur Venus qui a connu une série de 35 succès de rang. Mais, comme la Polonaise l'a expliqué en conférence d'avant tournoi, elle se concentre principalement sur son jeu et ne chasse pas d'objectifs particuliers, même si elle entend bien profiter à fond de la confiance emmagasinée ces derniers mois. Son statut a changé, mais cela ne l'a pas empêché de garder sa simplicité et sa fraicheur.

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"J'ai réussi à me prouver que je peux vraiment être bonne"

En conférence de presse, la tête de série n°1 en a profité pour expliquer, que même si beaucoup de choses ont changé pour elle, elle se plait à Paris et a bien l'intention d'en profiter à fond contrairement aux deux dernières années : " Je peux aller visiter Paris. Je peux marcher. La dernière fois, l'année dernière, on était dans la bulle sanitaire, c'était plus difficile. On ne pouvait penser qu'au tennis parce que c'était la seule chose que nous pouvions faire. Là, j'ai le sentiment que je peux plus facilement m'ajuster. Je lis beaucoup, comme d'habitude, rien de spécial en fait. Je regarde la télé. Aujourd'hui, j'ai un jour de repos, donc je vais certainement me balader, visiter Paris. En fait, j'espérais qu'il pleuvrait plutôt les jours d'entraînement. Malheureusement, c'est aujourd'hui, c'est le jour de repos qu'il pleut, pas de chance !"

Plus sérieusement, elle est revenue sur son excellent début de saison, qui, elle l'avoue, va lui permettre de pouvoir jouer libérée, ce qui laisse augurer du beau spectacle : "Je suis plus détendue. Je ne sais pas vous dire si je suis nerveuse ou pas parce que j'ai plutôt le trac à l'approche du match. Mais je suis plus détendue parce que j'ai engrangé beaucoup de points. Ma position dans la Race, c'est plus confortable, j'ai beaucoup travaillé pour cela. Et j'ai réussi à me prouver que je peux vraiment être bonne, avoir un bon jeu. Ce qui m'a permis de gagner en confiance. Et donc, je me sens plus sereine."

"Avant le classement ce n'était qu'un chiffre"

Mais au-delà d'arriver ici avec la casquette d'ancienne gagnante, c'est avec le dossard de leader à la WTA que la Polonaise se présente dans le portillon de départ. Et si cela ne change pas la joueuse, elle l'admet cela change tout même beaucoup de choses : "Bien sûr, cela m'importait à l'entame des tournois, mais ce n'était qu'un chiffre à l'époque, donc cela ne me préoccupait pas. Maintenant, c'est plus important parce que les gens me traitent différemment. Le monde a changé, c'est certain. J'ai le sentiment d'être toujours la même personne, la même joueuse. Et je sais que j'ai encore une grande marge d'amélioration devant moi. Donc, je m'appuie sur tout mon potentiel.[...]Parfois, je dois dire que j'ai de nouvelles obligations qui sont fatigantes, mais il faut que je trouve le juste équilibre dans tout ce que je fais. C'est difficile à décrire. Je ne sais pas. On peut le sentir dans l'air. Ce n'est pas quelque chose de tangible pour lequel j'aurais des exemples concrets, mais c'est là. Désolée, je ne peux pas m'exprimer plus clairement à ce sujet."