Léolia Jeanjean, balayée par Swiatek : "Si j'y ai cru ? Non"
Roland-GarrosFin de parcours pour Léolia Jeanjean à Roland-Garros. Seule Française à s'extirper des qualifications sur les douze engagées, Jeanjean avait hérité du pire tirage possible, la tenante du titre et meilleure joueuse du monde à l'heure actuelle Iga Swiatek. "Je n'ai pas envie de perdre en 50 minutes et d'être ridicule," confiait-elle en conférence de presse. En terme de suspense, c'est raté, mais le jeu était là. La Polonaise a dû sortir quelques points impressionnants pour dépasser et écoeurer une Jeanjean impuissante. Le résultat final est lourd : 6-1, 6-2, mais la Française ressortira grandie de ce duel. Et elle n'a pas pris de 6-0, ni été ridicule comme elle le craignait.
Léolia Jeanjean, battue au premier tour par Iga Swiatek
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"Si j'ai cru que j'allais gagner le match ? Non"
"C'est une très belle expérience. Nous, les Français, c'est un court qu'on adore, on l’affectionne particulièrement. Tristement, c'était assez court comme expérience, mais très heureuse d'avoir eu la chance de jouer dessus." Honnête, Jeanjean a avoué que la n°1 mondiale était tout simplement trop forte. "Honnêtement, c'est très, très solide sur tous les compartiments du jeu. C'est rare de faire un match de tennis où on se dit que l'on n'a vraiment aucune chance de gagner au final, parce qu'elle est meilleure sur tous les domaines. C'est assez impressionnant l’intensité qu'elle est capable de mettre, les zones qu’elle est capable de trouver en prenant si tôt, en jouant si vite. C'était vraiment très impressionnant. Si j'ai cru que j'allais gagner le match ? Non, absolument pas ! Chaque jeu que je gagnais, c'était un petit sursis... C'est ça qui était très dur pour moi en face : même si j'étais devant au score, je savais très bien qu'une fois qu'elle allait se régler, ça allait dérouler !"
"Déçue de partir... mais heureuse de ce que j'ai pu accomplir"
"J'ai quand même profité. Après, c'est clair que quand je vois la fin du premier set, ça fait 28 minutes... L'objectif, c'est de faire au moins une heure quand même. (Rire.) Chose que j'ai réussi à faire. Je suis très fier de ça aussi ! Oui, c'est rapide, mais après, c'était vraiment une grande expérience. Quand j'ai commencé à jouer au tennis, c'était le rêve de jouer sur le Chatrier contre une numéro 1 mondiale ; j'ai eu la chance que ce soit aujourd'hui. Avant de venir ici, je n'avais pas beaucoup gagné de matchs. Gagner 3 matchs de suite, cela fait faisait quelque temps que cela ne m'était pas arrivé. J’étais très contente de ça. J'ai quand même vécu de grandes émotions, je me suis qualifiée sur le Lenglen, il était plein. C'était un grand moment pour moi. Triste, oui... Mais on est toujours triste quand Roland se termine. Triste que ça se termine aujourd'hui. Contente d'avoir eu l'occasion de jouer contre elle. C'est un honneur de pouvoir partager le court contre une telle joueuse, et en plus sur le Chatrier. Un sentiment très mitigé, très déçue de partir, et en même temps très heureuse de ce que j'ai pu accomplir cette semaine."
Publié le par Paul MOUGIN