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Alizé Cornet : "Le stress a disparu de ma vie.. ma partie préférée"

WTA
Mis à jour le par Antoine GUILLOU

Voilà plus de trois mois qu'Alizé Cornet a fait ses adieux au monde professionnel. Le tennis a quitté sa vie après une longue carrière pleine de hauts et de bas, de réussites et d'échecs. Battue logiquement mais sèchement au premier tour de Roland-Garros par Qinwen Zheng, future championne olympique (6-2, 6-1), la Française a laissé derrière elle toute une vie, pour en démarrer une autre. Trois mois après avoir rangé la raquette, et ce n'est pas qu'une expression, Cornet a fait un bilan de sa dernière saison, de ses attentes à la réalité. Un texte écrit pour le podcast de Caroline Garcia, Tennis Insider.

Les adieux d'Alizé Cornet à Roland-Garros en mai dernier

 

"Je n’ai pas retouché une raquette de tennis depuis Roland"

"Je n’ai pas retouché une raquette de tennis depuis Roland, et tout va bien" a confié Alizé Cornet, 34 ans et libérée de toute pression liée au tennis. "Je suis chez moi la plupart du temps, et tout va bien. Je n’ai pas de projets définis pour mon avenir et il m’arrive de ressentir un peu de nostalgie en regardant le tennis à la télévision, mais là encore, tout va bien. Le stress a complètement disparu de ma vie, pour l’instant du moins, et ça c’est vraiment ma partie préférée. On m’avait prédit un peu de tout pour cette retraite, du bon, du moins bon, du soulagement, du chagrin, et finalement, la seule chose que je n’avais pas anticipé, c’était que tout aille bien."

 

"On ne peut pas changer des années de conditionnement..."

Alizé Cornet imaginait sa dernière saison d'une certaine manière. "Je pensais, naïvement, qu’à l’approche du dénouement de ma première vie, j’aurais pris un tel recul, acquis une telle expérience, que je serais enfin en mesure de jouer complètement libérée et d’être moi-même tennistiquement parlant. Sans entrave ni fardeau inutile. (...) Je rêvais de cette fin de carrière comme d’une période où toute attente serait abandonnée, ou le jeu prendrait le dessus sur l’enjeu et où, à défaut d’avoir pu le faire avant, je pourrais tenter des choses, prendre des risques, me détacher du résultat. Oser en somme."

Mais la réalité a pris le dessus, et la Niçoise s'en est vite rendue compte. "De tous ces scénarios digne d’un épisode des bisounours, aucun n’a vu le jour. (...) On ne peut tout simplement pas changer des années de conditionnement de manière rationnelle, et encore moins en un claquement de doigts. (...) De février à mai 2024, j’ai perdu neuf fois d’affilée au premier tour. Ce qui ne m’étais jamais arrivé."

 

"Depuis Roland, à mon grand étonnement... tout va bien"

Finalement, l'ex numéro 11 mondiale a choisi Porte d'Auteuil pour faire ses adieux. "Puis est arrivé Roland Garros. La dernière danse. Le tombé de rideau. S’entrainer en faisant abstraction de cette fin imminente a été l’une des choses les plus difficiles qu’il m’a été donné de faire. Je ne jouais qu’avec des filles que j’appréciais, essayant d’imprimer une énergie positive à ce qui me fendait le cœur. Car ce n’est pas parce que l’on choisit sa sortie qu’elle en devient plus facile à gérer pour autant. L’annonce du tableau, le central Philipe Chatrier, les au revoir, l’émotion, les quatre jours de déprime qui ont suivi, tout s’est enchainé à une vitesse folle. Et depuis, à mon grand étonnement, tout va bien."

Publié le par Antoine GUILLOU

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