Tennis. ATP - Alexander Bublik : "S'il n'y avait pas d'argent.. j'arrêterais !"
Par Alexandre HERCHEUX le 20/02/2020 à 19:12
Nick Kyrgios, Stefanos Tsitsipas, Daniil Medvedev, Andrey Rublev... Voilà les noms qui illustrent le côté rebelle de la nouvelle génération de tennismen sur le circuit. A cette liste, il faut rajouter le nom d'Alexander Bublik. Le fantasque Kazakh n'a pas mâché ses mots dans les colonnes de L'Equipe ce mercredi.
Vidéo - ATP - Bublik après sa victoire sur Shapovalov à l'Open 13 !
"Je ne vois pas de point positif à être un joueur de tennis"
A Montpellier il y a deux semaines, le joueur de 22 ans avait lâché : "Je hais le tennis de tout mon coeur. Je déteste chaque jour où je dois jouer." Présent à Marseille, le 55e mondial s'est livré sans complexe et en étant très cash, à nos confrères. "Pour tout vous dire, je ne vois pas de point positif à être un joueur de tennis. Je ne joue que pour l'argent. S'il n'y avait pas d'argent en jeu, j'arrêterais tout de suite." a-t-il confié sans détour. De quoi annoncer la couleur. Avec plus d'argent, le Kazakh ne serait même plus sur le court d'après ses dires. "Non, sinon j'aurais déjà pris ma retraite. Ou peut-être pas... Je n'en suis pas encore arrivé au même point que mon pote Bernie (Bernard Tomic). Mais je n'en suis pas loin (rires)." Pour rappel, Bernard Tomic avait confié en 2017, déjà dans les colonnes de L'Equipe, qu'il ne jouait que pour l'argent.
"Je dois me farcir cette saleté de sport chaque jour"
Toutefois, il est très intéressant de noter qu'Alexander Bublik n'est pas dégoûté par le tennis mais par le monde professionnel. Les exigences, les sollicitations, la pression... Voilà ce qui semble déranger le 55e joueur mondial. Mais sans aucun doute, le tennis fait partie de sa vie et de ce qu'il aime.
"Oui, j'ai sept tatouages et chacun est relié à un moment précis de ma vie. Celui sur le tennis (un squelette de main tenant une balle de tennis), c'est sans doute pour me rappeler que je dois me farcir cette saleté de sport chaque jour. J'aime ce sport, je ne peux pas dire le contraire, j'adore frapper dans la balle. Après ma carrière, je suis sûr que je continuerai à frapper des milliers de balles. Je pense que je mourrai en jouant au tennis. Mais être joueur professionnel, se confronter chaque jour à de nouveaux adversaires, même si vous avez mal partout, c'est difficile. Vous ne pouvez pas dire "je ne me sens pas bien donc je ne joue pas".
Avant de conclure : "Si tu te sépares de ta copine, si tu divorces, tu dois quand même aller jouer. Et quand tu perds, tout le monde te demande pourquoi tu as perdu. Mais va te faire voir, va sur le court si tu crois que tu pourrais faire mieux que moi... C'est cette partie du tennis que je déteste." a-t-il déclaré. Un témoignage qui va faire jaser mais qui se révèle être très intéressant.