Tennis. ATP - Benchetrit : "Sans Grand Chelem, je suis un peu dans le pétrin"
Par Alexandre HERCHEUX le 30/03/2020 à 18:56
En ces temps compliqués, la priorité n'est pas économique mais bien sanitaire. Tout le monde espère se débarrasser du fléau COVID-19 pour ensuite se concentrer sur l'aspect économique. Dans le tennis, la problématique est la même mais il est très difficile pour certains joueurs de mettre l'aspect financier de côté, tant la situation inquiète. Avec 3 mois d'arrêt, beaucoup de joueurs se posent des questions. Bien sûr, le top 50 ne semble pas forcément concerné par cette problématique mais les joueurs au-delà de la 100e place semble préoccupés. C'est le cas d'Elliot Benchetrit, qui s'est exprimé dans les colonnes de L'Equipe ce samedi.
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"Il ne me reste pas grand-chose, mais je vis chez mes parents"
"Je relance tous les deux-trois jours mon contact à l'ATP pour savoir à quel moment ils vont prendre une décision au sujet du prize money. L'ATP se demande comment elle va faire. Dans les assurances, il n'y a rien qui prévoit l'arrêt en raison d'une pandémie. Je pense que les joueurs dans le top 100 n'ont pas de problème. Encore que ça ne doit pas être facile pour un joueur, 80e, qui doit payer son staff, son loyer dans une grande ville." a-t-il confié avant de parler de son cas personnel : "J'ai la chance d'avoir gagné beaucoup d'argent sur les derniers Grands Chelems mais j'ai dû payer les coaches et les voyages. Il ne me reste pas grand-chose, mais je vis chez mes parents. Si je ne gagne pas beaucoup d'argent, ça va être difficile de payer les coaches.
" L'ATP est dans une "merde" pas possible"
Si l'inquiétude est grande, c'est parce que le Niçois sait qu'il a besoin de cet argent pour ses coaches mais aussi que l'ATP ne semble pas trouver de solution pour l'instant. Une situation qui n'aide pas à relativiser. "Je ne me plains pas car certains sont dans des situations beaucoup plus délicates. Je suis dans des très bonnes conditions pour l'instant, mais jusqu'à quand et jusqu'à combien de tournois du Grand Chelem en moins. En étant 208e, je suis sûr de jouer les deux prochaines qualifs de Grand Chelem, je compte sur cet argent pour payer mes coaches. Si demain il n'y a pas de Grand Chelem cette année, je suis un peu dans le pétrin. Il n'y a pas de communication parce que l'ATP est dans une "merde" pas possible." a-t-il déclaré à nos confrères.
Le prize money des premiers tours pour tous les joueurs ?
Actuel 208e mondial, le Tricolore semblait parti pour disputer les qualifs de Roland-Garros et Wimbledon et donc de s'assurer des chèques conséquents. Dans son cas et comme pour beaucoup d'autres joueurs, il est primordial de trouver des solutions. "Ce serait bien que les tournois du Grand Chelem donnent à tous les joueurs qui sont sûrs de jouer les qualifications un prize money anticipé. On vous donne l'équivalent du prize money du premier tour, environ 10 000 euros, et au moment de l'événement, ce prize money est déduit." a-t-il conclu.