Tennis. ATP - Entre perfs et coups d'arrêt... la saison mitigée de Sean Cuenin
Par Vincent DE MAUPEOU le 19/12/2022 à 08:25
Retour en 2021. Pour la première fois, il n'y a que des Français en demi-finales de Roland-Garros juniors. D'abord, le futur vainqueur, Luca Van Assche, aujourd'hui la tête de proue de cette génération d'espoirs. Pour preuve, son parcours récent qui l'a emmené dans le top 150 et sa wild-card pour le grand tableau de l'Open d'Australie en janvier. A ses côtés, Arthur Fils et Giovanni Mpetshi Perricard, aujourd'hui respectivement 250e et 371e à l'ATP, qui réalisent aussi une bonne année 2022. Et enfin Sean Cuenin, qui présente un bilan plus contrasté d'une saison qu'il termine tout de même à la 566e place mondiale après l'avoir commencée au-delà du 1000e rang.
Vidéo - Sean Cuenin après les qualifs de Roland-Garros
Un début de saison brillant qui culmine avec son parcours aux qualif de Roland-Garros
Le Varois démarre sa saison sur des petits tournois Futures. Il bat Alexis Musialek (644e) à Punta Cana après avoir perdu contre lui un mois auparavant à Bagnoles-de-l'Orne. Toujours en République Dominiquaine, il atteint mi-février une deuxième demi-finale après Opava en 2021. De retour en France, il atteint à nouveau les demi-finales à Créteil où il s'illustre en battant Jurgen Briand et le Top 400 Mats Rosenkranz.
Ses résultats lui donnent le droit à une invitation au Challenger de Lille. Facilement reconnaissable avec son débardeur à la Alcaraz ou Zverev, il élimine l'espoir italien Luca Nardi, déjà top 300 à l'époque, en lui infligeant une bulle dans le troisième set. Il bute au tour suivant sur Constant Lestienne mais empoche quand même 8 points et grimpe au 724e rang mondial.
Il retourne sur les terrains exotiques du circuit Future et brandit fin avril son premier trophée 15.000 $ à Shymkent au Kazakhstan. Il arrive donc lancé aux qualifications de Roland-Garros où il est invité. Il élimine tout à tour le Français Clément Tabur puis l'Indien Ramkumar Ramanathan (174e mondial) en deux sets. Malgré une magnifique ambiance sur court 14, son parcours s'arrête au dernier tour des qualif' face à Giulio Zeppieri. Une défaite dans un match avec un peu de pression, dont il tirera de l'expérience.
Après son dernier tournoi juniors, les blessures le plombent
Contrairement à ses compères de la génération 2004, Sean Cuenin décide de jouer une nouvelle fois les juniors Porte d'Auteuil. Il échoue au deuxième tour face à la tête de série n°1 Bruno Kuzuhara. Ce dernier tournoi juniors ouvre alors une période moins brillante pour le Toulonnais. Il joue d'abord assez peu - 10 tournois en sept mois. Les blessures ne l'épargnent pas : pubalgie, genou. Sa belle dynamique est cassée par ces pépins physiques. Seul avantage, il peut passer du temps au CNE et se challenger avec d'autres espoirs tricolores.
En tournois ? Il ne remporte que trois petite victoires, toutes face à des joueurs mineurs. Le choix d'aller jouer les qualifications de Challenger ne s'avère pas payant avec des échecs notamment à Prague ou Toulouse fin août. Idem en octobre avec une tournée sud-américaine (Rio, Lima,...) achevée avec une seule victoire au compteur.
Les Interclubs sont l'occasion de retrouver le sourire avec son club d'Arras. Il signe notamment une très belle victoire face à Elliot Benchetrit. De quoi envisager l'avenir avec sérénité. On ne sait pas encore où Sean Cuenin entamera 2023, il s'entraîne actuellement à Dubaï avec Karen Kachanov. Si les blessures le laissent tranquille, il devrait confirmer tout le talent observé ces dernières années.