Tennis. ATP - Gilles Simon se confie : "Chaque année, je prends trois ans..."
Par Paul MOUGIN le 11/05/2022 à 16:21
Une page continue à se tourner pour le tennis français. Comme son pote Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon, 37 ans, va prendre sa retraite sportive en 2022. Si le Mançeau stoppera à Roland-Garros, "Gillou" se laisse jusqu'à la fin de l'année avant de tirer sa révérence. Le Niçois l'a annoncé à travers un tweet ce samedi. "Ce fut une aventure magique, merveilleuse et extraordinaire. Elle s’arrêtera à la fin de l’année. Un énorme MERCI à tous ceux qui l’ont rendue possible. Il n’y a aucune tristesse, aucun regret. Juste la volonté de mettre tout ce qu’il me reste. Sur chaque match, jusqu’à la fin."
Vidéo - Moretton et la wild-card à Jo Tsonga pour Roland-Garros ?
Titré pour la première fois de sa carrière sur le circuit ATP en 2007 à Marseille, Simon aura au total remporté 14 titres en 22 finales, dont l'ATP 500 d'Hambourg, son plus beau trophée. Le 5 janvier 2009, il obtenait son meilleur classement en carrière avec une 6e place mondiale. Quart de finaliste à l'Open d'Australie 2009 et à Wimbledon en 2015, ses deux meilleurs résultats en Majeur, le Français a également rallié deux finales en Masters 1000. Qualifié pour le Masters en 2008, il y remportait une victoire de prestige sur Roger Federer, l'une de ses 34 sur un Top 10, avant de s'incliner en demi-finale. Egalement vainqueur de Novak Djokovic et Rafael Nadal, Simon aura marqué l'histoire du tennis français avec ce sacre en Coupe Davis en 2017. De la bande, il ne restera, pour l'instant, que Gaël Monfils et Richard Gasquet en 2023. Bonne nouvelle pour lui, il a reçu une wild-card pour son dernier Roland-Garros !
Ce fut une aventure magique, merveilleuse et extraordinaire. Elle s’arrêtera à la fin de l’année. Un énorme MERCI à tous ceux qui l’ont rendue possible.
— Gilles SIMON (@GillesSimon84) May 7, 2022
Il n’y a aucune tristesse, aucun regret. Juste la volonté de mettre tout ce qu’il me reste. Sur chaque match, jusqu’à la fin.
Ce lundi, Simon s'est longuement entretenu avec l'AFP quant à cette décision. "Ca vient progressivement et il arrive le moment où on se dit 'là ça y est, il n'y a plus rien à faire, trop de choses deviennent difficiles'. Chaque année, je prends trois ans dans mon corps. A mon classement, revenir dans les 100 premiers, ça veut dire gagner 5 ou 6 Challengers dans la saison. Est-ce que mon corps en est capable ? Non. Avant, je me disais 'je vais tous vous bouffer physiquement, je m'en fous ça peut durer aussi longtemps que vous voulez, ouais j'ai mal mais si j'ai mal t'as encore plus mal que moi, donc ça va'. Maintenant, c'est l'inverse, c'est moi qui ai mal avant les autres. J'arrive dans un truc où je sens qu'il n'est pas possible d'inverser cette machine. (...) J'ai envie de jouer une dernière fois sur gazon, ma surface préférée, et c'est aussi pour ça que je n'arrête pas à Roland-Garros. (...) J'ai envie de m'occuper de mes enfants. Ils auront 9 et 12 ans à la fin de l'année, il serait temps qu'ils découvrent leur père. Et une fois que je les aurai saoulés, je ferai quelque chose d'autre. Le tennis, c'est ma passion donc j'essaierai de faire quelque chose, mais quoi je ne sais pas."