Tennis. ATP - Hambourg - Alexander Zverev, le Teuton qui pointe
Par Dimitri MARTIN le 27/07/2015 à 13:17
A l'occasion de la 109e édition du tournoi sur terre battue d'Hambourg en Allemagne, les attractions sont nombreuses. Rafael Nadal, la tête de série numéro 1 est la véritable star de l'épreuve dirigée par la légende allemande Michael Stich. Si l'Argentin Leonardo Mayer n'est pas présent cette année pour défendre son titre en terre germanique, un autre joueur attire particulièrement l'attention en 2015, pour des raisons différentes. Véritable chouchou du public hambourgeois Alexander Zverev, 18 ans est une des têtes d'affiche du tournoi qui l'avait révélé aux yeux du grand public pour sa première participation l'année précédente. En atteignant les demi-finales en 2014, l'une des actuelles figures phares des teenagers sur le circuit ATP a depuis, peu à peu, fait son trou parmi le gratin mondial. Un an après, qu'est devenu le jeune prodige allemand ? Focus sur Alexander Zverev, le Teuton qui pointe.
Un destin tout tracé
Surnommé Sascha, Alexander Zverev Junior né le 20 Avril 1997 (18 ans) est le fils d'Alexander Zverev Senior. Ancien joueur de tennis professionnel dans les années 80, il joue sous la nationalité soviétique (ex-Urss) principalement sur le circuit Challenger, même s'il prend part à la Coupe Davis, et à trois tournois du Grand Chelem (entre 85 et 86 l'Open d'Australie, Wimbledon et Roland-Garros). Sa mère Irena est coach de tennis et son grand frère Mischa est joueur professionnel classé au 42e rang mondial au meilleur de sa carrière. C'est donc dans le terreau familial qu'une des révélations de l'année 2014 (et 2015) a cultivé la passion du tennis. Né de parents soviétiques (ils émigrent de Russie vers l'Allemagne en 1991), le jeune Alexander naît à Hambourg, ville où décident de s'installer les Zverev. Par la suite il partage sa vie entre Wesley Chapel en Floride l'hiver et Hambourg l'été. Sa ville natale fut aussi le lieu de sa première victoire lors d'un tournoi du circuit principal (ATP 500) en obtenant une wild-card en 2014, là où il se révèle au grand public. Mais avant ça, "Sascha" a dû se construire petit à petit.
Une progression fulgurante
Celui qui possède désormais un physique impressionnant (1,98m, 87kg) malgré son visage poupon a pourtant commencé le tennis alors qu'il était à peine plus grand qu'une raquette, à l'âge de 5 ans. Sous les yeux avisés de ses parents, le petit Alexander gravit rapidement les échelons et atteint un niveau de jeu remarquable. Il devient même assez rapidement une figure incontournable au niveau international lors des compétitions juniors. En 2012 il parvient à glaner ses premiers points ATP lors d'un tournoi Future lors duquel il parvient notamment à se défaire du Monégasque Benjamin Balleret. Il se place ainsi au 1537e rang pour son classement ATP, et finira l'année 2012 à la 1163e place à seulement 15 ans. Les années 2013 et 2014 font de Zverev un véritable espoir du tennis mondial. Il atteint la place de numéro 1 mondial en juniors, atteint la finale de Roland-Garros junior en 2013 et remporte l'Open d'Australie junior en 2014. La même année, il remporte son premier titre sur le circuit challenger à Brünswick, et devient le plus jeune vainqueur dans cette catégorie depuis 2009 et Bernard Tomic. Ses performances en junior et en challenger lui permettent d'atteindre son meilleur classement en carrière avec un bond de la 665e à la 285e place mondiale. De fait, il obtient ses premières wild-cards sur le circuit principal. A Munich en 2013 et Stuttgart en mai 2014 où il s'incline dès le premier tour, puis dans « sa » ville à Hambourg en juillet.
clean shots, moves well, serves smart, works hard, pleasant personality, great people around.. love what I see! #sascha #zverev #MoreToCome
— Christopher Kas (@KasiTennis) July 17, 2014
Zverev se réalise
Fort de son titre à Brünswick, le jeune joueur coaché par son père arrive surmotivé et plein de confiance à Hambourg. Il crée l'exploit dès le premier tour en venant à bout de l'expérimenté Robin Haase (alors 51e). Il enchaîne ensuite des victoires de prestige sur Mikhail Youznhy (19e), Santiago Giraldo, et face à son compatriote Tobias Kamke pour se hisser en demi-finale. A seulement 17 ans, il devient le plus jeune joueur à aller aussi loin dans un ATP 500, depuis un certain Rafael Nadal en 2004. S'il subit la loi de l'espagnol David Ferrer à ce stade de la compétition, l'Allemand a dors et déjà réussi son tournoi. Sa conquête des sommets du classement continue petit à petit puisqu'il obtient le 161e rang planétaire après sa brillante semaine sur le sol germanique. Grâce à son magnifique parcours «Alex», semble avoir définitivement lancé sa carrière au très haut niveau. En 2015 et à 18 ans, le cadet des frères Zverev semble vouloir confirmer les attentes placées en lui. Le début de saison est assez laborieux selon lui, notamment en raison de son physique encore changeant : "Au début de saison j'ai un peu galéré, je ne trouvais pas le rythme et ne gagnais pas trop de matches. Je n'étais pas conscient que mon corps changeait et de ce qu'il pouvait faire. J'ai alors dû énormément travailler physiquement."
Une fois ce problème réglé, la jeune pépite allemande a su remettre la machine en route, et reprendre sa marche en avant dès le mois d'avril avec une première qualification acquise en Masters 1000 à Miami. Le mois suivant il glane son second titre en Challenger à Heilbronn (second titre sur terre battue, sa surface préférée), et fait par la même occasion son entrée dans le top 100 mondial, au 85e rang. Quelques semaines plus tard il devient 74e joueur mondial, la plus haute place jamais atteinte par Alexander Zverev jusque-là. Ce classement lui permet d'entrer dans le tableau principal du troisième tournoi du Grand Chelem de l'année, Wimbledon. Pour sa première apparition dans un tournoi de cette catégorie, Sascha fait merveille. Il se défait de Teymuraz Gabashvili au terme d'une rencontre dantesque remportée 9-7 au cinquième set. Même s'il ne parvient pas à passer le second tour, la performance est là, comme une étape de plus franchie, vers de nouveaux accomplissements. Peu de temps après ses exploits sur gazon, Zverev retourne sur son ocre fétiche et y délivre encore quelques prestations de choix. En Suède à Bastad, il fait parler la foudre, notamment en coup droit (son coup favori) pour atteindre les demi-finales. La seconde fois sur le grand circuit, presque un an jour pour jour après sa première. Il s'incline face à l'Espagnol Tommy Robredo, qu'il retrouvera d'ailleurs dès le premier tour à… Hambourg.
Tennisman, oui mais pas que
Si le tennis revêt un rôle très important dans sa vie, le jeune allemand qui a grandi avec Roger Federer comme idole se passionne pour d'autres sports comme le golf, mais surtout le basket-ball. Sa grande taille lui permet d'ailleurs d'exceller dans cette pratique. S'il supporte Miami, son joueur favori est pourtant un ancien du Heat. Il voue en effet une véritable admiration pour Lebron James qui évolue désormais sous les couleurs des Cavaliers de Cleveland. Lors d'un récent intervew qu'il a accordée pour le site de l'ATP World Tour, Zverev évoque dans cette sympathique entrevue ses passions, ses phobies et ses péchés mignons. Il lui est d'abord demandé s'il avait quelconques superstitions : "Je n'en ai pas vraiment sur le court, comme mettre mes bouteilles dans une certaine position par exemple. Par contre quand je vais me coucher le soir je mets mes chaussures bien comme il le faut avant de m'endormir, ça doit être parfait » répond-il . En ce qui concerne ses phobies, il ne pense pas vraiment en avoir, même s'il reconnaît être effrayé par les requins. Quand on lui demande s'il a une bête noire, il répond : "Je n'en ai pas vraiment. Je pense plutôt en être une pour d'autres, pour mon frère par exemple (rires). Je déteste seulement la défaite tout simplement peu importe l'adversaire." Pour ce qui est de ses "péchés mignons", celui qui réintégrera le top 100 mondial ce lundi (il est actuellement 123e), avoue avoir un penchant pour les jeux vidéo, voire même aller jouer au basket ou "faire du wakeboard pendant 4 heures la veille d'un match."
A 18 ans, Alexander Zverev, malgré un visage de jeune garçon n'a plus rien d'un enfant. Il franchit étape par étape les paliers vers les sommets sans peur ni crainte. Une volonté d'atteindre les sommets caractéristique des jeunes joueurs d'aujourd'hui, à l'instar de Thanasi Kokkinakis ou bien de Borna Coric. Nul doute que parmi ses trois noms se cache le futur patron du tennis mondial.
A l'occasion de la 109e édition du tournoi sur terre battue d'Hambourg en Allemagne, les attractions sont nombreuses. Rafael Nadal, la tête de série numéro 1 est la véritable star de l'épreuve dirigée par la légende allemande Michael Stich. Si l'argentin Leonardo Mayer n'est pas présent cette année pour défendre son titre en terre germanique, un autre autre joueur attire particulièrement l'attention en 2015, pour des raisons différentes. Véritable chouchou du public hambourgeois Alexander Zverev, 18 ans est une des têtes d'affiche du tournoi qui l'avait révélé aux yeux du grand public pour sa première participation l'année précédente. En atteignant les demi-finales en 2014, l'une des actuelles figures phares des teenagers sur le circuit ATP a depuis, peu à peu fait son trou parmi le gratin mondial. Un an après, qu'est devenu le jeune prodige allemand ? Focus sur Alexander Zverev, le Teuton qui pointe.
Un destin tout tracé
Surnommé Sascha, Alexander Zverev Junior né le 20 Avril 1997 (18 ans) est le fils d'Alexander Zverev Senior. Ancien joueur de tennis professionnel dans les années 80, il joue sous la nationalité soviétique (ex-Urss) principalement sur le circuit Challenger, même s'il prend part à la Coupe Davis, et à trois tournois du Grand Chelem (entre 85 et 86 l'Open d'Australie, Wimbledon et Roland-Garros). Sa mère, Irena est coach de tennis et son grand frère Mischa est joueur professionnel classé au 42e rang mondial au meilleur de sa carrière. C'est donc dans le terreau familial qu'une des révélations de l'année 2014 (et 2015) a cultivé la passion du tennis. Né de parents soviétiques (ils émigrent de Russie vers l'Allemagne en 1991), le jeune Alexander nait à Hambourg, ville où décident de s'installer les Zverev. Par la suite il partage sa vie entre Wesley Chapel en Floride l'Hiver, et Hambourg l'été. Sa ville natale fut aussi le lieu de sa première victoire lors d'un tournoi du circuit principal (ATP 500) en obtenant une wild-card en 2014, là où il se révèle au grand public. Mais avant ça, « Sascha » a du se construire petit à petit.
Une progression fulgurante
Celui qui possède désormais un physique impressionnant (1,98m, 87kg) malgré son visage poupon a pourtant commencé le tennis alors qu'il était à peine plus grand qu'une raquette, à l'âge de 5 ans. Sous les yeux avisés de ses parents, le petit Alexander gravit rapidement les échelons et atteint un niveau de jeu remarquable. Il devient même assez rapidement une figure incontournable au niveau international lors des compétitions juniors. En 2012 il parvient à glaner ses premiers points ATP lors d'un tournoi Future lors duquel il parvient notamment à se défaire du Monégasque Benjamin Balleret. Il se place ainsi au 1537e rang pour son classement ATP, et finira l'année 2012 à la 1163e place à seulement 15 ans. Les années 2013 et 2014 font de Zverev un véritable espoir du tennis mondial. Il atteint la place de numéro 1 mondial en junior, atteint la finale de Roland-Garros Junior en 2013 et remporte l'Open d'Australie Junior en 2014. La même année, il remporte son premier titre sur le circuit Challenger à Brünswick, et devient le plus jeune vainqueur dans cette catégorie depuis 2009 et Bernard Tomic. Ses performances en Junior et en Challenger lui permettent d'atteindre son meilleur classement en carrière avec un bond de la 665e à la 285e place mondiale. De fait, il obtient ses premières wild-cards sur le circuit principal. A Munich en 2013 et Stuttgart en mai 2014 où il s'incline dès le premier tour, puis dans « sa » ville à Hambourg en juillet.
Zverev se réalise
Fort de son titre à Brünswick, le jeune joueur coaché par son père arrive surmotivé et plein de confiance à Hambourg. Il crée l'exploit dès le premier tour en venant à bout de l'expérimenté Robin Haase (alors 51e). Il enchaîne ensuite des victoires de prestiges sur Mikhail Youznhy (19e), Santiago Giraldo, et face à son compatriote Tobias Kamke pour se hisser en demi-finale. A seulement 17 ans, il devient le plus jeune joueur à aller aussi loin dans un ATP 500, depuis un certain Rafael Nadal en 2004. S'il subissait la loi de l'espagnol David Ferrer à ce stade de la compétition, l'Allemand avait dors et déjà réussit son tournoi. Sa conquête des sommets du classement continue petit à petit puisqu'il obtient le 161e rang planétaire après sa brillante semaine sur le sol germanique. Grâce à son magnifique parcours «Alex», semble avoir définitivement lancé sa carrière au très haut niveau. En 2015 et à 18 ans, le cadet des frères Zverev semble vouloir confirmer les attentes placées en lui. Le début de saison était assez laborieux lui notamment en raison de son physique encore changeant : « Au début de saison j'ai un peu galéré, je ne trouvais pas le rythme et ne gagnais pas trop de match. Je n'étais pas conscient que mon corps changeait et de ce qu'il pouvait faire. J'ai alors dû énormément travailler physiquement ». Une fois ce problème réglé, la jeune pépite allemande a su remettre la machine en route et reprendre sa marche en avant, dès le mois d'avril avec une première qualification acquise en Masters 1000 à Miami. Le mois suivant il glane son second titre en Challenger à Heilbronn (second titre sur terre battue, sa surface préférée), et fait par la même son entrée dans le top 100 mondial, au 85e rang. Quelques semaines plus tard il devient 74e joueur mondial, la plus haute place jamais atteinte par Alexander Zverev jusque là. Ce classement lui permet d'entrer dans le tableau principal du troisième tournoi du Grand Chelem de l'année Wimbledon. Pour sa première apparition dans un tournoi de cette catégorie, Sascha fait merveille. Il se défait de Teymuraz Gabashvili au terme d'une rencontre danstesque remportée 9-7 au cinquième set. Même s'il ne parvient pas à passer le second tour, la performance est là, comme une étape de plus franchie, vers de nouveaux accomplissements. Peu de temps après ses exploits sur gazon, Zverev retourne sur son ocre fétiche et y délivre encore quelques prestations de choix. En Suède à Bastad, il fait parler la foudre, notamment en coup droit (son coup favori) pour atteindre les demi-finales. La seconde fois dans sur le circuit, presque un an jour pour jour après sa première. Il s'incline face à l'Espagnol Tommy Robredo, qu'il retrouvera d'ailleurs dès la premier tour à… Hambourg dès ce lundi.
Tennisman mais pas que
Si le tennis revêt un rôle très important dans sa vie, lu jeune allemand qui a grandit avec Roger Federer comme idôle se passionne pour d'autres sports comme le golf, mais surtout le Basket-ball. Sa grande taille lui permet d'ailleurs d'exceller dans cette pratique. S'il supporte Miami, son joueur favori est pourtant un ancien du Heat. Il voue en effet une véritable passion pour Lebron James qui évolue désormais sous les couleurs des Cavaliers de Cleveland. Lors d'un récent intervew qu'il a accordé pour le site de l'ATP World Tour, Zverev évoque dans cette sympathique entrevue ses passions, ses phobies et ses pêchers mignons. Il lui est d'abord demandé s'il avait quelconque superstitions : « Je n'en ai pas vraiment sur le court, comme mettre mes bouteilles dans une certaine position par exemple. Par contre quand je vais me coucher le soir je mets mes chaussures bien comme il le faut avant de m'endormir, ça doit être parfait ». En ce qui concerne ses phobies, il ne pense pas vraiment en avoir, même s'il reconnaît être effrayé par les requins. Quand on lui demande s'il a une bête noire, il répond : « Je n'en ai pas vraiment. Je pense plutôt en être une pour d'autres, pour mon frère par exemple (rires). Je déteste seulement la défaite tout simplement peu importe l'adversaire ». Pour ce qui est de ses « pêchers mignons » celui qui réintégrera le top 100 mondial ce lundi (il est actuellement 123e), avoue avoir un penchant pour les jeux vidéos, voire même aller jouer au Basket ou « faire du Wakeboard pendant 4 heures la veille d'un match ».
A 18 ans, Alexander Zverev malgré un visage de jeune garçon n'a plus rien d'un enfant. Il franchit étape par étape les paliers vers les sommets sans peur ni crainte vis à vis de ses années. Une volonté d'atteindre les sommets caractéristique des jeunes joueurs d'aujourd'hui, à l'instar de Thanasi Kokkinakis ou bien de Borna Coric. Nul doute que parmi ses trois noms ce cache la future élite du tennis mondial.