Tennis. ATP - Madrid - Djokovic : "Être seul oui, mais pas longtemps"
Par Clémence LACOUR le 07/05/2017 à 16:59
Novak Djokovic a choisi le mois de mai pour faire un grand ménage de printemps. Le Serbe a congédié toute son équipe ce 5 mai, peu de temps avant le début du Masters 1000 de Madrid, Marian Vajda, son coach de toujours, en tête. Il est vrai qu'il avait commencé le coup de balais en décembre 2016, en se séparant de Boris Becker. L'Allemand avait ensuite remis en cause la quantité et la qualité du travail fourni par son ancien protégé. Cette fois, la séparaton s'est faite en douceur, avec remerciements de part et d'autres. Interrogé à nouveau sur ce choix par la presse dans la capitale espagnole, le n°2 mondial s'en est expliqué, dans des propos rapportés par Punto de Break.
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Novak Djokovic rompt avec "une grande famille" qui l'a suivi 10 ans
En perte de vitesse après son titre à Roland-Garros, 2017 est pour l'heure un chemin de croix, malgré un titre à Doha, et cherche désespérément à se relancer. Rompre le train train, se remettre dans l'incofort, voici peut-être la première raison de cette décision qui a beaucoup surpris : "Cela n'a pas été une décision facile,ni pour moi, ni pour mon équipe mais nous pensions tous qu'il fallait un changement radical, quelque chose de vraiment différent pour que je puisse aller plus haut. C'est une décision qui a été prise d'un commun accord", a-t-il reconnu, confirmant ainsi les dires de son ancien coach, qui avait déclaré peu après son limogeage : "Nous avons réalisé qu'il fallait une nouvelle énergie dans l'équipe." Novak Djokovic a également révélé à la presse que cette décision avait été mûrie longuement : "Nous avons commencé à en parler dès la fin de la saison dernière, mais nous avions décidé de la remettre à un peu plus tard. Et finalement, ce jour est arrivé. Je suis très satisfait de ces 10 ans, qui on été plein de succès grâce à eux tous, car, en plus de notre relation professionnelle, nous avions une relation amicale, comme si nous formions une grande famille". C'est donc vraiment la fin d'un clan, d'une aventure commune à laquelle les amateurs de tennis assistent. "Nous vivions pour les rêves de Djokovic"... Ainsi parlait Marian Vajda.
Novak Djokovic n'est pas en quête d'un coach
Pour l'heure, le Serbe va poursuivre l'aventure seul, comme le fit un Roger Federer avant lui. "C'était le moment de changer. J'avais besoin de retrouver mon espace et réfléchir. Je n'ai pas envie de faire les choses dans la précipitation. J'ai confiance en moi et je suis sûr que de très bonnes choses arriveront très bientôt. Il n'y a pas de hâte à trouver un nouvel entraîneur, et je n'ai personne en tête, mais quand j'aurai choisi quelqu'un, je vous raconterai tout ça. Pour le moment je suis bien tout seul. J'ai l'appui de ma famille et je suis motivé pour faire de très grandes choses. Les cinq premiers mois de compétition n'ont pas été les meilleurs, tant au niveau des résultats que des titres, mais je suis sûr que je vais rapidement gagner à nouveau et que je vais engranger plein de titres. Quand tu commences à perdre plus de matchs qu'à l'habitude, tu remets ton jeu en question et tu réfléchis à ce que tu as fait de mal. J'ai analysé la situation, et je vais essayer de faire les choses mieux". Néanmoins, selon L'Equipe, sans avoir une idée sur le nom, le Serbe a un profil précis en tête : "Mon nouvel entraîneur sera quelqu'un qui a connu des expériences similaires aux miennes. Il n'y a pas beaucoup de joueurs de tennis dans le passé qui ont réussi à atteindre ce niveau, donc je vais voir. Je suis en train d'y réfléchir calmement et en profondeur. Je ne veux pas brusquer les choses." Alors qui pour le suivre prochainement ? Les paris sont ouverts. Le n°2 mondial bénéficie à Madrid d'un tableau relativement dégagé jusqu'aux demies, où il pourrait retrouver Rafael Nadal, pour la première fois depuis Rome en 2016. Le Serbe va devoir rapidement trouver sa cadence sur terre battue, puisqu'il doit défendre ce printemps un titre à Madrid et un autre Roland-Garros. En cas de nouvelles contre-performances, il se retrouverait vraiment en danger. Pour l'heure, il est 20e dans la course au Masters de Londres.