Tennis. ATP - Madrid - Simon : "Murray, un peu plus fort partout"
Par Kenny ROY le 05/05/2016 à 16:47
Vidéo - Simon : "Murray a mieux joué que moi"
Battu par Andy Murray ce jeudi en huitièmes de finale du tournoi de Madrid (6-4, 6-2), Gilles Simon estime que son adversaire a tout simplement été plus fort sur ce match, même s'il pense qu'il aurait été possible de mieux négocier certains moments importants de la rencontre. Le Français, qui préfère faire l'impasse sur le Masters 1000 de Rome mais qui sera présent à Nice, juste avant le début de Roland-Garros, a également expliqué les raisons de ce choix.
Gilles Simon, des regrets sur ce match ?
D'une façon générale, il jouait un peu mieux. Après, c'est vrai qu'au dernier jeu du premier set, et au premier jeu du deuxième set, je me fais breaker alors que je suis à 30-0 et que les deux points pour revenir à 30A, je peux les faire, je me mets en danger... Je jouais bien, mais dans l'ensemble, il jouait un peu mieux que moi. Il a fait les bons choix, et comme souvent, quand ces joueurs sont en confiance, ça touche beaucoup de lignes et c'est compliqué d'avoir une prise sur le match. Finalement c'est sur un des jeux de services qui démarrent le plus tranquillement où je me prends un lob un peu improbable, ce contre au passing assez improbable aussi et finalement ça tourne pour lui.
Murray a passé beaucoup de premières, 70% à peu près, vous n'avez pas eu une seule balle de break, ce qui n'a pas dû arriver souvent. Avez-vous été surpris par la qualité de son service ?
Il a passé beaucoup de premières, mais j'en ai retourné beaucoup aussi. Ça lui permettait de commencer les points en bonne position, mais surtout il frappait bien du fond. Quand il avait l'avantage dans l'échange, il frappait beaucoup mieux que ce que j'ai pu le voir faire. Il a fait très peu d'aces, le service en lui-même n'était pas un problème, c'était surtout la façon dont il amenait l'échange.
Vous avez un peu bataillé sur votre propre service avec le lancer de balle dans le premier set. Des soucis de repères sur ce court ?
Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait du vent. Quand on est là, on ne le sent pas, et puis sur le terrain ça en crée pas mal. J'ai eu quelques petits problèmes de lancer de balle, mais encore une fois, il juste a été un peu plus fort partout, un peu mieux servi, un peu plus solide du fond. Il faut faire un match parfait pour le battre, et aujourd'hui je vois au moins un point par jeu où je peux faire mieux à chaque fois. Ça ne pouvait pas passer.
Vous n'allez pas à Rome, mais vous rejouerez à Nice. Pourquoi cette programmation qui peut surprendre, vu les points attribués aux Masters 1000 ?
Je l'ai senti comme ça. Ça me permettait de ne pas faire trois tournois de suite. J'ai envie de jouer à Nice, pour des raisons qui sont peut-être évidentes. Enchaîner Madrid, Rome, Nice et Roland, ça fait trop pour arriver en forme sur un Grand Chelem. Le programme n'est jamais facile entre s'entraîner et récupérer. Je vais prendre quelques jours de repos pour préparer Roland.
Rome est un Mandatory (tournoi obligatoire sauf cas particuliers sous peine d'un 0 au classement ATP), vous rentrez dans les critères d'exemption de l'ATP ?
Ouais, je les ai tous, je suis trop vieux. Cela fait 12 ans que je joue, j'ai fait 600 matches... Je les ai tous ! (rires) J'ai assez joué à Rome. J'ai dû perdre 8 fois de suite...
Propos recueillis par Carole Bouchard pour la rédaction de TennisActu à Madrid