Tennis. ATP - Monte-Carlo - Vesely, le triomphe de l'inconstance
Par Clémence LACOUR le 14/04/2016 à 09:50
Vidéo - Le Monte-Carlo Masters a 110 ans
Jiri Vesely a réalisé la surprise du chef ce mercredi à Monte-Carlo en sortant Novak Djokovic. Pour une surprise c'était même une énorme surprise car on ne peut pas dire qu'il ait effectué un début de saison franchement folichon en 2016. 4 victoires pour 8 défaites : c'était la Bérézina. Battu d'entrée à Auckland, où il était le tenant de titre, à l'Open d'Australie, à Sofia, à Indian Wells, à Miami, c'est même franchement un euphémisme de dire que le dur n'a été pour lui qu'un vrai gros Kouglof bien racis, bien insipide, bien indigeste. Mais on n'est jamais un compatriote d'Ivan Lendl pour des prunes. Non, messieurs dames ! Sitôt que le Tchèque a vu arriver en 2016 les hirondelles du printemps annonçant "Terre, terre", il a commencé à se sentir pousser les ailes et à tirer à vue sur les autres oiseaux de l'ATP. Il s'est ainsi retrouvé en demi-finales du tournoi de Marrakech. Et à Monte-Carlo, la terre ne le hait pas : il s'offre le numéro 1 mondial d'entrée. Un coup de maître. Jiri Vesely, élevé en Allemagne, a commencé le tennis à 5 ans. Son arme favorite ? Le service. C'est son truc. Il aime ça. Actuellement 55e mondial, le joueur, âgé de 22 ans, n'a cessé d'être branché sur alternateur. Le moins bon ? Ce nombre incalculable de tournois, notamment dans les 4 fantastiques, où il est passé à la trappe dès le premier tour. Le meilleur ? Deux seizièmes de finale en Grand Chelem, l'un à Wimbledon (2014), où il a été battu par Nick Kyrgios, l'autre à l'US Open (2015), vaincu par John Isner. Mais le plus grand hold-up de sa carrière, c'est à Auckland que ce compatriote de Tomas Berdych l'a réalisé. Issu des qualifications en 2015, il avait battu un top 15, Ernests Gulbis (13), et un top 20, Kevin Anderson (16), et s'était adjugé le titre... Il avait également rejoint la finale à l'Open de Roumanie en battant, entre autres, Ivo Karlovic. Après sa victoire ce mercredi face à Novak Djokovic, l'importance est d'être constant n'est-ce pas ? Alors Jiri Vesely saura-t-il être solide comme un roc, un cap, une péninsule à Monte-Carlo ? Il devra résister au marteau de Gaël Monfils, et à l'enclume du public, bien décidé sans doute à soutenir le Frenchie.