Tennis. ATP - Nick Kyrgios : "Trouver l'équilibre entre le spectacle et gagner"
Par Paul MOUGIN le 12/12/2022 à 18:20
En 2022, Nick Kyrgios a enfin exploité tout le talent qu'on lui connait. Parfaitement lancé avec son premier sacre en Grand Chelem à l'Open d'Australie en double avec son pote Thanasi Kokkinakis, l'Australien a également remporté l'ATP 500 de Washington et atteint la finale en simple à Wimbledon avant d'être stoppé par Novak Djokovic. Une très belle saison qui aura prouvé une bonne fois pour toute la capacité de Nick à rivaliser avec les meilleurs du monde. Alors forcément, avec ces résultats, on en attend encore plus de sa part pour l'année qui arrive. Consultant chez Eurosport, Mats Wilander a eu l'occasion de discuter à ce propos avec Kyrgios.
Vidéo - Nick Kyrgios après sa défaite en finale de Wimbledon
"Difficile de trouver l'équilibre entre faire le spectacle et jouer pour gagner des matches"
"J'ai toujours pensé que Wimbledon était ma meilleure chance de succès en Grand Chelem. Le fait de m'être développé sur gazon en Australie était un avantage de ce point de vue, évidemment. J'ai compris davantage ce que je voulais. Gagner le double à l'Open d'Australie m'a donné beaucoup de confiance dans le fait de pouvoir être régulier sur une quinzaine. Et je l'ai retranscrit en simple, c'est tout. C'est difficile de trouver l'équilibre entre faire le spectacle et jouer pour gagner des matches. Parfois, faire des excentricités m'a coûté des victoires. Mais j'aime que ce soit comme ça. Où que j'aille dans le monde, les gens me soutiennent et veulent que je m'amuse et que je fasse le spectacle. Donc c'est intéressant et difficile."
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— #AusOpen (@AustralianOpen) November 29, 2022
"Être sous le feu des projecteurs, ce n'est pas facile"
"Je crois toujours que la pression est un privilège. Dans la vie réelle, il n'y a pas beaucoup de pression dans le fait d'être un joueur de tennis professionnel. Nous gagnons pas mal d'argent, nous voyageons tout autour du monde avec nos meilleurs amis. En prenant du recul, on ne peut pas dire que ce soit de la pression. Mais c'est différent d'entrer sur le court avec cette attente. Dans ce sens, il y a beaucoup de pression, surtout avec l'Open d'Australie en point de mire avec tout le monde qui espère de grandes choses de moi au pays. C'est beaucoup à gérer parfois. Être sous le feu des projecteurs, ce n'est pas facile. De mon point de vue, j'ai réussi de grandes choses dans ce sport, vu d’où je viens. Mes parents sont arrivés en Australie sans rien. Donc je sais que je suis satisfait de ça. Je veux en réussir plus pour moi, pour toute mon équipe, mais pas pour le reste du monde."