Tennis. ATP - Paris - Le rêve de Daniil Medvedev : "Gagner Londres"
Par Tennis Actu le 29/10/2019 à 08:26
Daniil Medvedev est bien à Paris Bercy pour ce Rolex Paris Masters ! Après avoir zappé le tournoi de Moscou et celui de Vienne, Daniil Medvedev, vainqueur du Masters 1000 de Shanghai et 4e mondial va donc jouer le Rolex Paris Masters, le Masters de Londres puis la Coupe Davis. Une fin de saison très excitante pour lui comme il a pu l'expliquer ce dimanche lors des tradtionnelles conférences de presse d'avant-tournoi et de ce Rolex Paris Masters.
Vidéo - Daniil Medvedev avant de débuter son Rolex Paris Masters !
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Depuis cet été, tout ce qui t'arrive est incroyable. Tu mesures l'ampleur de tout ce que tu as fait depuis cet été avec cette finale à l'US Open et tous les titres que tu as gagnés. Tu mesures ?
Pas forcément. J'ai joué cela, je sens bien avec cela mais je ne mesure pas forcément. Mon premier but n'a pas changé. Je progresse à l'entraînement, dans les tournois, en essayant de gagner des matches. Cela marche très bien, cela fait plaisir. J'espère ne pas arrêter. Ce n'est pas facile. En ce moment, c'est Bercy. J'espère bien ici.
On est très inquiet, tu n'as pas joué depuis Shanghai. Que se passe-t-il ? Tu es déjà à l'écoute de ton corps ou est-ce une stratégie pour arriver à fond pour la fin de saison, qui est très chargée ?
Je ne pouvais pas savoir que j'allais faire ces résultats, avec 6 finales de suite. J'étais très fatigué. Il y avait deux tournois que je voulais jouer : Moscou à la maison, et Vienne que je n'ai jamais joué mais j'ai attendu. C'est une bonne chose. Shanghai, je ne pouvais plus jouer au tennis compétitif. Si je ne suis pas à 100 %, je ne veux pas aller jouer des matchs. C'est pour cela que j'ai pris mon temps pour récupérer, recharger pour deux tournois à la fin de saison.
Quand on gagne autant que ce que tu as gagné ces derniers mois, on se dit que l'on est imbattable ou a-t-on peur que cela s'arrête ?
C'est plutôt le deuxième. À Shanghai, ils m'ont demandé si j'étais invincible. En tout cas j'ai perdu trois matches quand même. Donc au moins sûr que non. Et bien sûr ce n'est pas tant la peur, mais c'est que tu ne veux pas que cela s'arrête. Je travaille de mon mieux, je fais de mon mieux pour que cela ne s'arrête pas. En ce moment, cela marche bien. J'espère continuer. On ne peut jamais savoir, comme je dis, les jeux du premier tour ne sont jamais faciles. Après, on voit comment cela se passe à la fin du tournoi.
Il te reste trois compétitions. Tu choisis laquelle si tu dois en gagner une ?
Pour être honnête, Londres, c'est le rêve. Quand j'étais jeune, j'ai vu des Masters 1 000, une grande compétition que tout le monde veut gagner. Si je peux n'en gagner qu'une, ce serait Londres.
Dans le classement, tu es 15e mondial en janvier. Aujourd'hui, tu es 4e mondial, derrière Nadal, Djokovic, Roger Federer (ce n'est pas dans l'ordre). Tu as l'impression de vivre en un rêve, comment tu réagis par rapport à cela ?
Quand j'étais 15e, c'était énorme. C'était bien. Le but était de rentrer dans le Top 10, ce qui n'est jamais facile. Les séries US, même en perdant un troisième tour, je suis entré dans le Top 10. Tu peux te dire que l'un des buts dans la vie est atteint, que la boucle est bouclée mais je ne veux pas m'arrêter. Je veux juste voir jusqu'à où je peux aller si ce n'est le numéro 1 mondial, c'est numéro 1. Si je n'y arrive pas cela veut dire que je ne suis pas assez fort. Je sais bien que là, par exemple, pour gagner une place, tu dois faire quelque chose d'énorme. Je vais essayer. Sinon j'essaie de faire toujours de mon mieux.
Le public est réputé difficile, pas comme à Roland Garros.
Plus difficile à Bercy qu'à Roland Garros ? Je n'ai pas trop joué, j'ai joué trois matches ici. Sur le central, je ne peux pas savoir encore.
Tu as découvert quelque chose d'incroyable avec le public à New-York. Comment tu joues avec le public ? Tu te mets dans une bulle ? Comment tu arrives à négocier cela ?
R. En fait, ce n'est pas vraiment que je joue, j'essaie d'être moi. Comme je disais par rapport à New-York, je parlais beaucoup bien sûr, mais quand je faisais une faute j'étais quand même moi. Après tout ce qu'il s'est passé, c'est le même. Je voulais même m'excuser de ma faute. Tout ce que je disais là-bas, c'était honnête et la vérité. Si comme cela le public m'aime, c'est très bien. Si quelqu'un me déteste par rapport à cela, désolé. Je ne vais pas faire quelque chose de malhonnête et pas juste pour être bien avec le public. J'espère que je peux être un bon exemple et ne pas faire de faute. J'aime bien jouer avec le public en étant moi.
Dans le vestiaire, le regard des autres joueurs a changé ?
R. Je ne pense pas vraiment, parce que la vie sur le circuit est spécifique. Avant, je gagnais un tournoi tous les 4 mois. Quand on gagne un tournoi, n'importe lequel, Masters 1 000, 9500, tout le monde te félicite. Là, beaucoup de monde rigole et blague. On ne veut plus me féliciter parce que chaque semaine, c'est fatigant. C'est plus des blagues comme cela.
Dans la vie quotidienne dans la rue, on te reconnaît ?
Oui il y a plus de gens qui me reconnaissent en Russie, en Europe. A New-York, je pense que sans la capuche, je ne pouvais plus marcher dans la rue. C'est une partie du travail et des résultats que je fais, ce qui est normal il faut vivre avec. Il faut vivre bien. C'est ce que je fais je pense.