Tennis. ATP - Roddick compare tennis US et tennis français
Par Christophe de JERPHANION le 23/07/2014 à 11:49
Andy Roddick cumule les "dernières" : il est le dernier joueur américain à avoir été numéro 1 mondial, entre novembre 2003 et janvier 2004, le dernier joueur américain à avoir remporté un titre du Grand Chelem, à l'US Open en 2003, et le dernier joueur américain à avoir atteint une finale dans un tournoi du Grand Chelem, la mythique finale de Wimbledon, perdue 16-14 au 5e set face à Roger Federer...
Pour un pays qui a si souvent dominé le tennis mondial et proposé tant de champions de légende, la période est carrément catastrophique. John Isner est aux portes du Top 10 mais il n'a jamais brillé dans les tournois du Grand Chelem et derrière lui, ce n'est pas le désert, mais pas loin : Sam Querrey, le n°2 US n'est que 61e, ils ne sont que 6 joueurs américains dans le Top 100 mondial et à être entrés directement dans le grand tableau de l'US Open...
Une incroyable période de disette pour le tennis masculin américain que Andy Roddick compare volontiers à la situation du tennis masculin français, qui atteint un vainqueur de Grand Chelem depuis bien plus longtemps que les Etats-Unis : "la France est considérée comme un grand pays de tennis et pourtant, elle n'a pas eu de vainqueur de Grand Chelem depuis la victoire de Yannick Noah à Roland-Garros en 1983. Qu'une telle période soit passée n'a rien de dingue, pas plus que de connaître une trvaersée du désert pour une place forte du tennis mondial n'est fou. Nous sommes même chanceux de ne pas avoir connu ce genre de situations plus souvent depuis le début de l'ère Open", explique Andy Roddick.
Et A-Rod d'expliquer la situation des jeunes joueurs américains à travers son propre exmple, celui d'un espoir du tennis arrivé sur le circuit alors que les carrières de Pete Sampras et Andre Agassi étaient à leur crépuscule : "je suis arrivé alors que Pete Sampras et Andre Agassi terminaient leurs carrières et tout le monde était désespéré pour le gars qui allait leur succéder, alors, on est ravi de trouver quelqu'un d'autre à qui se rattacher. Tous ces joueurs vont connaître ça quand ils obtiendront un bon résultat. Il faut juste qu'ils se rendent compte à quel point c'est fugace. Le seul moyen que cette admiration subsiste, c'est d'avoir du succès à long terme, donc ne vous endormez pas sur vos lauriers. Je ne peux pas m'asseoir et vous prédire que tous ces gars s'instelleront dans le Top 50. Ce qui les sépare du Top 5 est quelque chose que je ne suis pas assez bon pour prédire. Mais ils ont tous certainement une grande marge de progression", a conclu le vainqueur de l'US Open 2003.