Tennis. ATP - Verdasco : "Le tennis c'est du fond, pas un 100m"
Par Thibault KARMALY le 07/03/2017 à 16:32
Demi-finaliste à Doha en janvier, finaliste à Dubai... Fernando Verdasco retrouve des couleurs en ce début de saison 2017. L'Espagnol n'a connu la défaite qu'à 5 reprises cette année : face à Novak Djokovic à deux reprises à Doha puis Melbourne, Daniil Medvedev à Montpellier, Martin Klizan à Rotterdam et Andy Murray à Dubai. Autant dire que la gaucher prépare le prochain Masters 1000 d'Indian Wells non sans ambition. De quoi viser plus haut dans les tournois du Grand Chelem cette saison ? Dans une longue interview accordée au journal espagnol El Español, Verdasco est notamment revenu sur cette fameuse demi-finale face à Rafael Nadal à l'Open d'Australie en 2009 - défaite en cinq sets (6-7 (4), 6-4, 7-6 (2), 6-7 (1), 6-4) -, LE match dont tout le monde se souvient, mais a également évoqué ses ambitions dans les tournois du Grand Chelem.
Vidéo - ATP - Dubai 2017 - Andy Murray mate Verdasco en finale
"Le tennis est une course de fond, pas un 100 mètres"
"Cette demi-finale face à Nadal était le match le plus médiatique donc forcément c'est le match dont tout le monde se souvient. Mais les gens ne souviennent pas, parcequ'évidemment, personne ne les a vus, de quand j'ai battu Stepanek 6-4, 6-0, 6-0, Arnaud Clément 6-2, 6-1, 6-1, Andy Murray en huitièmes de finale, et Jo-Wilfried Tsonga en quarts de finale, quand il était numéro cinq mondial. Tout le tournoi, j'ai joué un niveau très très élevé : c'est clairement le meilleur tennis que j'ai jamais joué dans ma carrière, et je n'ai pu le reproduire que lors de quelques semaines. Quand j'ai atteint la finale de Monte-Carlo, quand j'ai gagné à Barcelone... J'essaie d'être constant. Cela ne sert à rien de tout donner et de jouer le tennis de ta vie sur un match si c'est pour être blessé le lendemain. Le tennis est une course de fond, pas un 100 mètres."
"Stan Wawrinka, ce n'est pas normal..."
"Et bien, le fait de perdre contre Djokovic à Doha et de manquer cinq fois de le battre, je pense que ce n'est pas ce qui me donnera mal au crâne. J'ai revu ce match depuis, et je trouve que j'ai mal joué sur 3 de ces 5 points. Desfois, vous ne pouvez rien faire et puis voilà, c'est comme ça. Ce n'est pas une question de mental, ça ne l'a juste pas fait, ce n'est pas allé dans mon sens cette fois. Dans la tête, je suis bien, je suis convaincu que je peux gagner. Je joue bien sur la majorité des points, mais ces joueurs-là sont tellement bons que si tu sors un tout petit peu de ton match, tu as pris deux sets sans t'en rendre compte. Je pense que le problème, c'est plutôt de ne pas avoir connu assez ce genre de matchs. Si j'avais atteint plus souvent les quarts de finale en Grand Chelem, j'aurais probablement plus d'expérience dans mon combat pour atteindre les demies. Ce qui n'est pas normal, c'est par exemple Stan Wawrinka, qui a joué trois grandes finales et a remporté les trois, deux contre Djokovic et une contre Nadal. Normalement, pour gagner trois grandes finales, vous devez en disputer six ou sept. Mais il faut déjà atteindre les demies... C'est très très compliqué de gagner un tournoi du Grand Chelem, ce n'est pas quelque chose de "commun." "