Tennis. Carnet Noir - Tauziat : "Le décès de Jana Novotna, un choc"
Par Thibault KARMALY le 20/11/2017 à 16:51
Terrible nouvelle ce lundi matin : Jana Novotna est décédée ce dimanche des suites d'un cancer, à l'âge de 49 ans. Ancienne n°2 mondiale en simple et n°1 mondiale en double, la Tchèque a connu une brillante carrière sur le circuit WTA en remportant pas moins de 100 tournois (24 en simple, 76 en double). Son seul titre du Grand Chelem en simple, la native de Brno l'avait remporté à Wimbledon en 1998 en battant Nathalie Tauziat en finale. Interrogée par le quotidien Le Parisien ce lundi, l'ancienne n°1 française (50 ans), a réagi ce lundi avec beaucoup d'émotion au décès de sa contemporaine. "Un gros choc. Même si je n'étais pas hyper proche d'elle, c'est une partie de ma vie tennistique qui s'en va. C'est une joueuse avec qui j'ai beaucoup joué. Elle a été mon adversaire dans l'un des plus grands moments de ma carrière. C'est une personne avec qui j'ai partagé un moment fort", a notamment déclaré Nathalie Tauziat pour Le Parisien. "Quand j'y repense (à cette finale de Wimbledon en 1998), c'est souvent pour me dire que j'aurais pu gagner. Mais s'il y a un tournoi que Jana méritait de gagner, c'est bien celui-là. C'était déjà sa troisième finale de Grand Chelem et son service notamment s'adaptait bien aux conditions de jeu rapides de l'époque. Après le match, je me souviens que je m'étais incrustée à l'improviste sur la photo entre sa coach, Hana Mandlikova, et elle, alors qu'elles posaient avec le trophée. Ca les avait amusées..."
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"Une joueuse qu'on aimait regarder jouer"
À travers les souvenirs de Nathalie Tauziat, on se remémore la joueuse qu'était Jana Novotna, qui avait fait du service-volée une spécialité à une époque où les surfaces étaient plus rapides qu'aujourd'hui, un style de jeu en voie de disparition au plus haut niveau sur le circuit féminin actuel. Un style de jeu typique de l'école tchèque. "Elle avait un très beau tennis, comme beaucoup de Tchèques. Elle est arrivée peu après Navratilova, Mandlikova, Sukova. Elles ont marqué le tennis. Elles avaient toutes une belle technique. C'est des joueuses qu'on aimait regarder jouer. Hingis est arrivée ensuite, même si elle a évolué sous bannière suisse. Aujourd'hui, on a Kvitova, Pliskova... A vrai dire, je n'ai jamais vu de Tchèque pratiquant un vilain tennis et qui n'aille pas vers l'offensive." Enfin, l'ancienne n°1 française raconte sa relation avec celle qui l'a vaincue à l'occasion de sa seule finale en simple en Grand Chelem. "C'était quelqu'un de très discret mais qui aimait rigoler. Je ne lui en ai jamais voulu de m'avoir battue à Wimbledon alors que je l'avais battue à d'autres occasions, y compris avant Wimbledon. On se respectait beaucoup mutuellement."