Tennis. Coupe Davis - Sébastien Grosjean : "Stop à la caricature"
Par Thibault KARMALY le 18/10/2017 à 19:02
À cinq semaines de la finale de la Coupe Davis opposant la France à la Belgique au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d'Ascq, Français et Belges ont l'occasion de se jauger cette semaine à Anvers, où se déroule l'Open d'Europe (ATP 250). Co-directeur du tournoi belge, Sébastien Grosjean, ancien numéro 4 mondial ayant soulevé le Saladier d'argent en 2001, aujourd'hui notamment consultant pour beIN Sport, a pointé les différences entre les deux nations. Interrogé sur place par le journal L'Équipe, celui qui est également coach à temps partiel de Nick Kyrgios, a souligné l'"histoire" du tennis belge, symbolisée hier par Kim Clijters ou Justine Henin, aujourd'hui par David Goffin ou Steve Darcis. "Ils aiment plus que tout cette compétition. Leurs deux joueurs de simple en sont le symbole", a ainsi expliqué le patron du tournoi d'Anvers pour L'Équipe.
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"Goffin sort touché physiquement de l'US Open et, pourtant, son envie et sa détermination lui permettent de battre Kyrgios en demies après un match exceptionnel. Darcis, lui, vit pour la Coupe Davis. Il y a une histoire de tennis dans ce pays. Ils ont toujours eu de super joueurs. Déjà, chez les filles, avec Kim Clijsters et Justine Hénin. Mais, avant, on oublie qu'ils avaient eu Dominique Van Roost et Sabine Appelmans. Chez les hommes, ils ont eu des joueurs talentueux, techniquement propres, qui pouvaient s'exprimer sur toutes les surfaces. C'est pratiquement une école à la française."
Alors que la Belgique reste sur deux finales en deux ans (2015, 2017), les joueurs tricolores seraient-ils moins investis que leurs voisins ?"On ne peut pas dire ça", coupe Grosjean."Les joueurs belges aiment ces compétitions par équipes. Mais les Français aussi. Nous sommes une nation de Coupe Davis. D'ailleurs, les résultats le prouvent. Depuis la victoire à Melbourne en 2001, on a quand même fait finale en 2002, demies en 2004, finale en 2010, finale en 2014, demies l'an dernier et finale cette année. On ne fait pas non plus que des premiers tours ! Arrêtons d'être dans la caricature : si on n'était pas investi dans l'épreuve, on ne vivrait que des défaites", conclut-il, avant d'assurer que "la France sera favorite, mais de peu."
Winners of the @EuroTennisOpen Pedalo Cup with @stevedarcishark !!! Good job @NickKyrgios 😄ðŸ#EuropeanOpen pic.twitter.com/DP6q2Xf8kK
— David Goffin (@David__Goffin) 16 octobre 2017