Tennis. Dopage - L'AMA sur l'affaire Jannik Sinner : "Les tricheurs gagneraient..."
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a exprimé son désaccord concernant la décision d'innocenter Jannik Sinner après ses échecs à deux tests antidopage l'an dernier. Le joueur italien avait été testé positif au clostebol, un stéroïde, mais l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA) l’avait innocenté, estimant qu'il n'avait commis aucune faute ou négligence, la contamination ayant été attribuée à un spray utilisé par un ancien kinésithérapeute. D'après un porte-parole de l'AMA, qui s'est exprimé pour La Stampa, l'AMA doit réagir pour ne pas que ce soit "trop facile pour les tricheurs d'échapper à des sanctions significatives".
Vidéo - Pas perturbé, Jannik Sinner a remporté l'Open d'Australie
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"La responsabilité objective est d'une importance énorme pour le maintien de l'équité dans le sport"
Dans cette affaire, l'AMA insiste sur l'importance de la responsabilité des joueurs contrôlés positifs. "Sans commenter un cas particulier, je dirais que le principe de la responsabilité objective est d'une importance fondamentale pour le maintien de l'équité dans le sport", a déclaré le porte-parole. "Sans ce principe, il n'y aurait pas de lutte contre le dopage et les consommateurs de drogues gagneraient. Si un sportif contrôlé positif à une substance interdite n'avait pas à expliquer d'où elle provient ou comment elle est entrée dans son organisme, il serait trop facile pour les tricheurs d'échapper à des sanctions significatives."
WADA pushes suspension of World #1 Jannik #Sinner for 1-2 years.
— Chewy Veetton (@bebem00m00) February 13, 2025
James Fitzgerald reiterates the agency's position: "We believe that the conclusion of "no fault or negligence" was incorrect under current law, and requests a suspension period of between one and two years.” pic.twitter.com/UiPFf900ec
Une suspension d'un an ou deux pour Sinner ?
Le porte-parole de l'AMA souhaite donc une suspension. "Nous pensons que la conclusion de ‘pas de faute ou de négligence’ n’était pas correcte selon les règles actuelles, et nous demandons une période de suspension d’1 à 2 ans". Sinner, de son côté, continue de nier avoir pris délibérément une substance interdite, soulignant après son sacre à l'Open d'Australie en janvier dernier qu’il joue avec "l’esprit clair" et qu'il n’aurait pas pu performer à son niveau sans être innocent. L'affaire sera jugée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) les 16 et 17 avril, un gros mois avant Roland-Garros.