Tennis. Dopage - Patrick Mouratoglou : "Sinner... cela ressemble à un coup monté"
Jannik Sinner est encore et toujours sous le feu des projecteurs. Cette fois, ce n'est pas pour son tennis mais à nouveau pour son affaire de dopage que l'on parle de l'Italien. Samedi, l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) a annoncé avoir trouvé un accord avec Sinner, testé positif en 2024 et qui attendait son audience auprès du Tribunal Arbitral du Sport, justement après un appel de l'AMA. Finalement, l'Italien a accepté une suspension de trois mois pour mettre fin à cette affaire. Depuis, ils sont nombreux à attaquer vivement l'institution et reprocher un manque de transparence et de cohérence, dont le coach Patrick Mouratoglou.
Vidéo - Benjamin Bonzi sur la suspension de Jannik Sinner
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"Il est très peu probable qu’il se soit dopé"
"L’affaire Sinner est un énorme scandale. Il ne s’agit pas de savoir s’il est coupable ou non, la question est plutôt de savoir comment l’antidopage a géré la situation. Tout le monde a l’impression qu’il y a deux poids, deux mesures, ce qui est clairement le cas. Il est très peu probable qu’il se soit dopé, tout d’abord – et c’est une déclaration personnelle – je ne pense pas du tout que ce soit son état d’esprit, je ne pense pas que ce soit sa mentalité de se doper. Deuxièmement, lorsque vous trouvez des niveaux aussi faibles d’un produit interdit chez quelqu’un, dans 90 % des cas – si ce n’est plus – il s’agit d’une contamination. Le joueur est donc une victime, et c’est pourquoi je pense qu’il est innocent."
"Pas de sport propre s’il y a deux poids, deux mesures"
"Nous voulons un sport propre, et il n’y a pas de sport propre s’il y a deux poids, deux mesures, selon l’identité du joueur. Il ne devrait s’agir que de savoir si ce joueur s’est dopé, oui ou non. Oui ou non ? Lorsqu’un joueur est contrôlé positif, dans 100 % des cas, ce sont les agences antidopage qui font une déclaration publique. Dès que cette déclaration est publiée, le joueur est suspendu provisoirement, ce qui signifie qu’il n’est plus autorisé à jouer – jusqu’à ce que l’affaire soit terminée et qu’une décision soit prise quant à sa culpabilité ou son innocence. Dans le cas de Sinner, l’ITIA, qui est l’agence antidopage, a décidé d’étouffer l’affaire, elle n’a pas rendu public le fait qu’il avait été contrôlé positif, elle n’a pas rendu public, elle n’a rien dit, qu’il avait été suspendu, provisoirement, comme tous les autres joueurs l’auraient été. Il y a donc clairement deux poids, deux mesures."
"Cela ressemble à un coup monté"
"Il semble donc qu’ils se soient arrangés pour donner l’impression qu’ils l’ont un peu banni, mais pas trop, afin qu’il puisse jouer les tournois du Grand Chelem et, si vous regardez bien, il pourra revenir et jouer à Rome juste avant Roland Garros – en tant qu’Italien – donc cela ressemble encore plus à un coup monté. Cela ressemble à une parodie de justice. Je comprends que d’autres joueurs se demandent où est la justice."