Tennis. Dopage - Quels sont les produits interdits en 2017 ?
Par Clémence LACOUR le 30/04/2017 à 17:40
La Fédération Internationale de Tennis (ITF) a annoncé avoir pris de nouvelles mesures pour lutter contre le dopage. 4899 échantillons ont été testés en 2016, ce sera plus de 8000 en 2017. Tous les joueurs seront bien sûr soumis au passeport biologique. David Haggerty s'est montré très clair sur le site de linstitution : "La lutte anti-dopage est une priorité absolue pour les instances du tennis." Mais quels sont les produits interdits par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) en 2017, et qui seront testées ?
Vidéo - VIDEOGRAPHIE : le dopage dans le sport
Les substances interdites
Premiers sur la liste, les Anabolisants. Les stéroïdes, proches de l'hormone mâle "augmentent la masse musculaire et diminuent la masse graisseuse et sont réputés pour améliorer la confiance en soi, exacerber l'agressivité et diminuer les douleurs articulaires liés à l'entrainement intensif" (Sciences et Avenir, avril 2004). Mais, revers de la médialle, ils peuvent augmenter la tension artérielle, le risque de problèmes cardiaques, ou entraîner des problèmes de coagulation du sang et des problèmes congénitaux chez le nouveau-né... Deuxième section de la liste : les hormones peptidiques, qui poussent les glandes endocrines du corps à produire plus de ces hormones qui améliorent la force et qui ont une action anti-inflammatoire. Le développement musculaire et la récupération vont s'en trouver favorisés. Viennent ensuite les bêta-2 agonistes, des médicaments utilisés essentiellement pour traiter l’asthme et sa crise... Mais utilisés comme dopants car ils permettent "d'améliorer la fonction respiratoire, d'augmenter la masse musculaire et de brûler les graisses." Tout aussi sympathiques que leurs camarades, ils peuvent provoquer, entre autres, des ruptures tendineuses et musculaires ou encore des cancer du foie. Dans la quatrième section de ces substances interdites, on va trouver des hormones et des modulateurs hormonaux, parmi lesquels le si fameux Meldonium, la subsance retrouvée chez Maria Sharapova. Ils n'ont pas d'effet sur les performances sportives, assure l'Université de Munich sur son site de prévention contre le dopage : "Leur consommation est juste destinée à supprimer les effets secondaires biomédicaux causés par un abus de stéroïdes anabolisants androgènes chez les hommes", et causent, selon Ecoute Dopage "des douleurs articulaires, une fatigue, la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins (rarement), une diminution de la densité minérale osseuse." Les diurétiques et agents masquants sont également interdits.
Les méthodes interdites, et les substances interdites en compétition
Il n'y a pas que des substances qui sont interdites, mais aussi des méthodes. Il est interdit de manipuler le sang ou les composants sanguins. Exit donc la prise d'Erithroprotéine, les transfusions et auto-transfusions qui ont eu florès dans les sports d'endurance, comme le cyclisme. Il est tout aussi, sauf cas d'urgence, d'avoir recours à des manipulations physiques et chimiques des échantillons, ou à des perfusions intraveineuses. Le dopage génétique est prohibé. Certaines substances sont interdites en compétition spécifiquement : les stimulants, les narcotiques, les cannabinoïdes (cannabis, haschisch, et marijuana) ou encore les glucocorticoïdes.