Tennis. Fed Cup - Amélie Mauresmo : "Rien n'est joué d'avance"
Par Bastien RAMBERT le 06/04/2016 à 19:14
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Amélie Mauresmo a annoncé quelles joueuses ont été retenues pour la demi-finale de Fed Cup entre la France et les Pays-Bas et qui se tiendra à Trélazé, sur terre battue, les 16 et 17 avril prochains. La capitaine a sélectionné Kristina Mladenovic, Caroline Garcia, Alizé Cornet et Pauline Parmentier. Elle s'est ensuite expliquée sur sa composition, le retour de Cornet qui avait décidé de faire l'impasse sur le premier tour, la forme actuelle des Bleues et cette rencontre piège face aux Hollandaises.
Amélie, c’est le retour d’Alizé Cornet. Cela avait bien fonctionné à Marseille avec Kristina Mladenovic et Caroline Garcia...
En Australie, lors des discussions avec Alizé, c’était dans sa tête une décision ponctuelle, sur une rencontre. On a rediscuté depuis, pas mal échangé, même à Miami. Elle s’est rendue compte de pas mal de choses. Elle tient à cette équipe, elle veut faire partie de l’aventure même avec ses expériences difficiles. Mon souci est d'avoir la meilleure équipe possible donc elle revient. Cela s’était bien passé à Marseille. Les choses se mettent en place. Evidemment pour la sélection à Marseille il y avait moins de suspense. Les filles connaissent les règles du jeu et se sont toujours adaptées.
Le choix de la surface a joué dans votre décision ?
Oui et non. Quand même quand on regarde les 4 filles il y en a 3 qui sont plus évidentes que Pauline Parmentier même si Parmentier est la suivante sur la liste. Pour moi c’était très logique, cela fait vraiment du sens tant sur le niveau, l’implication et l’exemplarité de Pauline au sein de l’équipe. Pour Kristina, Caroline et Alizé, il y a à la fois une logique de surface et de classement.
Avez-vous hésité de partir à 5 avec Océane Dodin ?
On a un seul court sur place même s'il y a un terrain d'entraînement dans un autre club mais... En termes de planification, il faut un temps de jeu suffisant, s'adapter aux conditions et lever le suspense de la sélection. J'ai testé une rencontre à 5 au début de mon capitanat. Depuis je fonctionne à 4 et cela me semble aller pour le moment.
Y a-t-il des inquiétudes sur les performances actuelles des Françaises ?
Je ne suis pas inquiète. Il y a toujours plusieurs cas de figure avant une rencontre de Fed Cup. Parfois les joueuses sont arrivées en grande confiance et elles ont continué sur ce rythme. Parfois elle manquait de confiance mais cela a changé et à l'inverse il y avait parfois beaucoup de confiance mais pas de confirmation derrière. Moi je me concentre sur ce que l'on peut faire : les 5 jours de préparation et essayer d'avoir un impact positif sur leurs performances, être à bloc derrière elles. Il n'y aura pas de défaillance en termes de soutien, d'investissement. Je veux tout faire pour les mettre en position de donner le meilleur d'elles-mêmes.
C'est une belle occasion de retrouver la finale 10 ans après...
J’espère qu’on va y arriver et qu’on sera en mesure de soulever le trophée. Mon cheminement à moi est clair même si on a fonctionné par paliers (la France était encore en seconde division il y a deux ans) même si on partait d’un peu loin. L'objectif est d'aller chercher la victoire finale. On n’y est pas encore. On ne se précipite pas même si on espère que ça va arriver. Cela va être compliqué. Notre équipe est malgré tout en formation. Il y a une marge de progression. Cela serait un super accomplissement pour moi et j’espère surtout que les filles pourront aller au bout.
On lit un peu partout "attention à l'excès de confiance." La France est favorite mais...
Un gros mais. Ces rencontres-là, on les connaît aussi. Les filles un peu moins. Ce n’est pas si souvent que cela que l’équipe est arrivée favorite. Mon rôle est de les maintenir vigilantes, prendre les Hollandaises très au sérieux. On a tout leur historique depuis leur remontée. Sous le maillot national elles se transcendent. Les Françaises savent tout cela. J’ai commencé à parler à chacune individuellement. Elles savent que rien n’est joué d’avance et qu’il faut donner le meilleur de nous-mêmes.
Propos recueillis par Bastien Rambert, pour Tennis Actu