Tennis. Fed Cup - Mauresmo : "Cornet absente ? C'est son choix"
Par Maxime BOUVIER le 28/01/2016 à 08:59
Vidéo - Fed Cup : Mauresmo annonce ses choix pour France-Italie
Opposée à l'Italie lors du premier tour de la Fed Cup à Marseille (6-7 février), l'équipe de France ne pourra pas compter sur Alizé Cornet. En revanche, Kristina Mladenovic et Caroline Garcia seront bien présentes pour tenter de rééditer l'exploit de l'an dernier. Pauline Parmentier et Océane Dodin seront là pour accompagner les deux leaders. Amélie Mauresmo, la capitaine, nous a expliqué ce forfait important.
Alizé Cornet n'est pas là ?
Non elle n'est pas là. Elle a décidé de ne pas venir. C'est son choix. On n'a pas mal parlé juste avant le début de l'Open d'Australie. Elle m'a expliqué un certain nombre de choses sur le travail qu'elle effectue sur elle-même, sur son vécu depuis huit ans en Fed Cup. Finalement, elle m'a fait part de son choix de ne pas venir lors de cette première rencontre.
C'est un problème mental, elle pense ne plus avoir sa place ?
Non non, je ne pense pas que ce soit dans la tête. Je n'ai pas très envie de développer car c'est plutôt à elle de justifier sa décision. Mais ce n'est pas du tout le truc du "je ne suis plus à ma place". Au contraire ! Elle joue bien et elle vient de gagner un tournoi. Donc il n'y a pas de raison de ce point de vue-là.
Le manque de victoires en Fed Cup lui a fait perdre confiance pour la suite ?
Oui comme tout le monde. On voit bien que c'est dur pour elle. Il y a eu des moments où elle a pris des coups sur la tête. Et aujourd'hui elle m'explique qu'elle fait un travail et que cette rencontre arrive un petit peu tôt pour elle. Mais encore une fois, je préfère que ce soit elle qui s'exprime sur ce sujet que moi. Elle choisira mieux ses mots et sera plus précise.
Cela ne vous laisse pas beaucoup d'options.
Ouai mais c'est comme ça. Je me projette sur le match. J'ai confiance en ces quatre filles. Après on sera sur la rencontre et on ne pensera pas à celles qui ne seront pas là. Il faut aller de l'avant. C'est une rencontre difficile, on ne va pas se le cacher. On s'en était bien sortie l'année dernière. On l'avait échappé belle et il faudra être super super vigilantes.
Comment ont réagi les autres joueuses ? On pense à Kristina Mladenovic et Caroline Garcia par exemple.
Ce n'est pas évident car tout le monde est à bloc pour aller soulever le trophée. C'est une déception pour moi en tant que capitaine. Après, c'est un moment passé entre amies. On va se projeter sur la rencontre. On sera dans la compétition, dans les matchs et dans le combat sur ce week-end-là.
Si vous lui aviez imposé la sélection, elle n'aurait pas été d'accord pour jouer quand même ?
Je ne suis pas dans ce genre de relation avec mes joueuses. Elle m'explique qu'elle ne viendra pas, je ne vois pas l'intérêt de la mettre sur le papier pour qu'elle dise non. Je suis dans la discussion. Je ne suis pas d'accord avec elle pour plein de raisons et je lui ai dit. Mais je prends acte de cette décision même si je ne suis pas d'accord.
Cela peut la mettre hors-jeu pour les Jeux Olympiques ?
Non je crois pas. Honnêtement je n'ai pas regardé, mais il me semble que les quotas sont sur deux ans.
Le choix de Pauline Parmentier et d'Océane Dodin s'est imposé naturellement ?
D'abord Océane Dodin, on regarde son évolution, on la suit. Elle a perdu au premier tour de l'Open d'Australie en l'occurrence. Autant l'an dernier je vous disais qu'elle n'était pas encore mature, pas encore prête à intégrer l'équipe. Autant aujourd'hui, on y est pour elle et c'est le bon moment. Et puis pour Pauline Parmentier, elle a l'expérience de l'équipe et d'avoir joué pas mal de matchs à enjeu. C'est dans la continuité de vouloir intégrer les jeunes et de ce qu'on a fait jusque-là.
Propos recueillis à Melbourne par la rédaction de Tennis Actu