Tennis. FFT - Bernard Giudicelli : "Ce ne sont pas des Mousquetaires"
Par Pauline HELOUIN le 08/09/2017 à 13:54
Le président de la FFT, Bernard Giudicelli est présent à l'US Open pour des réunions en tant que membre du board de l'ITF. Il en a profité pour donner une interview au journal Le Parisien. Pour lui, le faible résultat des Français à New-York et leur sortie du top 15 mondial n'est pas alarmiste : "Tout ça révèle la nécssité d'une réforme plus profonde et durable, et également d'avoir un dispositif plus responsabilisant pour les joueurs". Bernard Giudicelli estime qu'il n'y a pas de trou générationnel : "Il y a des joueurs de 20 et 25 ans qui sont juste derrière. Il y a ce vivier qu'il faut dynamiser. Mon rôle n'est pas de sombrer dans la sinistrose. Qu'ils perdent ou qu'ils gagnent, on les soutient". Le président aborde un changement de ton, loin du président agacé lors de Roland-Garros, il se présente comme un président rassembleur : "On est sur un nouveau départ. Et pour cette génération, on ne laisse pas filer : on doit être encore plus près d'eux et je pense qu'ils en ont envie. Mais il faut qu'ils fassent partie du projet, ne serait-ce que pour assurer la transmission. Maintenant, on a une occasion avec la Coupe Davis, donc il faut rapidement rebondir".
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Bernard Giudicelli : "Ce que l'on veut, ce sont des titres"
Il déclare que la génération actuelle qu'on appelle les Mousquetaires ne mérite pas de s'appeler ainsi. Pour lui, un Mousquetaire est celui qui gagne plusieurs fois la Coupe Davis, ce qui n'est pas le cas. La dernière victoire de la France en Coupe Davis remonte à 2001. La génération des Mousquetaires a atteint deux finales, en 2010 et en 2014. "Ce que l'on veut, ce sont des titres. Qui se rappelle comment vous avez gagné ? La Coupe Davis, ça ne peut pas être une épreuve au rabais". Il a conscience que la demi-finale qui a lieu du 15 au 17 septembre à Villeneuve d'Ascq ne va pas attirer les foules, le stade contient 27 000 places mais à ce jour il y a entre 12 000 et 14 000 places de vendues. Quand on lui pose la question de l'absence de Yannick Noah à l'US Open, il déclare : "Yannick s'est organisé comme ça, il a nommé Cédric Pioline pour le représenter. C'est le contrat qui a été passé. C'est un capitaine de Coupe Davis, pas de Grand Chelem". Le 16 octobre, Bernard Giudicelli doit présenter les grandes lignes de la refonte du système qu'il promet. Il entend faire bouger quelques lignes.