Tennis. ITF - Les matches Coupe Davis dans le format Fed Cup
Par Tennis Actu le 25/11/2016 à 09:02
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Jour de la finale de la Coupe Davis, Croatie - Argentine, il est intéressant d’avoir l’avis de Bernard Giudicelli, élu en septembre 2015 au Board des directeurs de l’ITF. On sait qu’il a été chargé de conduire une réflexion sur l’avenir de la coupe Davis. L’idée d’une finale sur terrain neutre a fait frémir. Pendant Bercy, il a rencontré quelques journalistes français. Voici un résumé.
"Dave Haggerty est un président Américain, il a l’image du Super Bowl mais une finale de Coupe Davis ce n’est pas un super Bowl ! Il est vrai qu’il a lancé une consultation auprès d’un certain nombre de villes. C’est une étude économique, je ne suis pas le promoteur de la finale neutre. Je conduis une réflexion."
Pendant Bercy, le dirigeant français a beaucoup échangé et il a compris qu’il ne fallait pas trop toucher au format de cette épreuve… "J’ai eu des échanges avec tous les joueurs français qui m’ont fait part de leur réticence. J’ai lu les déclarations de Djokovic et de Murray et il est de notoriété publique qu’aujourd’hui, une majorité des joueurs y est opposé." Car les récentes finales sont incontestablement de grands succès populaires. "Que ce soit à Lille, à Gand ou à Prague pour la finale de Fed 2015, je me suis régalé, dit Bernard Giudicelli. Et à Zagreb, avec les supporters argentins, je vais me régaler." Le problème n’est pas donc pas là…
"Des nations ont du mal à équilibrer car dans les petites divisions, quand les joueurs sont soumis au choix des Challengers ou des rencontres, ils préfèrent les points ATP", assure-t-il. Si le format du Groupe Mondial semble immuable, les autres divisions pourraient connaître un sacré dépoussiérage. "On imagine un Groupe Mondial numéro 2 et ce groupe on est d’accord pour qu’il se joue sur un format Fed Cup, informe Bernard Giudicelli. Le samedi, pour un double de niveau -30, est difficile à commercialiser. On n’est pas là pour aller vers un consensus mou. Si cette épreuve doit se dérouler sur deux jours, avec un format Fed Cup, on le fera. Ca finit fort un dimanche la Fed Cup... Je l’avais vécu en 2015 à Prague."
Et le scénario de la finale de Strasbourg, France - République Tchèque corrobore cette impression. L’autre nœud du problème, c’est l’attractivité pour les Top Players. Quatre semaines d’investissement pour des garçons qui ont un calendrier de ministre, c’est un lourd à gérer, Federer avait même évoqué « un fardeau ». "Je l’ai dit aux joueurs français : si vous voulez que l’épreuve garde son âme, il faut que vos collègues reconnaissent l’épreuve, insiste Giudicelli. Pourquoi les points ont-ils été retirés ?" Bernard Giudicelli tance ainsi l’ATP, qui estime, à coup sûr, que la Coupe Davis prend trop de place dans le calendrier…