Tennis. ITW - Bacsinszky : "Normal qu'on parle plus de Federer"
Par Clémence LACOUR le 28/05/2016 à 22:00
Vidéo - Roland-Garros à suivre sur Tennis Actu
Timea Bacinszky a empêché Pauline Parmentier de se qualifier pour les huitèmes de finale ce samedi. La Française s'était plusieurs fois élevée contre la sous-médiatisation à son goût du tennis féminin : "Je ne sais pas exactement comment cela se passe en France. Pour ma part, je n'attends pas d'être au-devant de la scène. Pour l’être, il faut le mériter aussi. Jamais de ma vie je ne me dirais : "pourquoi ils parlent plus de Stan (Wawrinka) ou de Roger (Federer) quand je viens de gagner un tournoi". En même temps, à côté du palmarès qu'ils ont, moi, si j'ai 10 % du palmarès de Roger, c’est déjà un rêve. En Suisse, c’est le contraire... Non, pas le contraire, j’étais en train de dire n’importe quoi. À un moment, j'avais ressenti, l’année passée où j'avais gagné 2 tournois de suite, 15 matchs d’affilée, cela paraissait presque banal parce que Roger l’avait déjà fait. Nous avons un autre problème parce que chez les Français, je ne sais pas si les hommes ont vraiment des résultats qui sont tellement meilleurs que ceux des femmes, je ne sais pas. Quelque chose que je me suis toujours dit, je me dis cela : "si tu veux qu'on parle plus de toi, joue mieux, sois meilleure". En étant cinquantième mondial, je n'aurais jamais attendu que quelqu'un fasse des éloges sur moi. C’est très bien d’être cinquantième mondial, c’est extrêmement un bon classement, c’est énorme mais il y a encore plus haut.S'il y a un peu moins d'effervescence autour du tennis féminin, je ne sais pas, c’est quelque chose qui est comme cela depuis des années, cela ne sert à rien de lutter, de vouloir absolument dire : "il faut parler absolument du tennis féminin". Par la force des choses, on parle plus du tennis masculin, soit on l'accepte, soit on ne l'accepte pas, je n'essaie pas d'aller contre cela, j'essaie de faire mon petit bonhomme de chemin. Si on parle de moi, très bien, si on ne parle pas de moi... Comme on dit, "vivons heureux, vivons cachés ». Cela ne me dérange pas tant que cela que je ne sois pas tout le temps au-devant de la scène."
Propos recuillis à Roland-Garros par la rédaction de Tennis Actu