Tennis. ITW - Caroline Garcia : "Je ne regrette pas la Fed Cup"
Par Clémence LACOUR le 04/05/2016 à 22:42
Vidéo - Dans les coulisses du Mutua Madrid Open
Dur moment pour Caroline Garcia. Alors qu'elle semblait s'envoler vers une victoire facile face à Dominika Cibulkova (elle menait 6-0 3-0), les démons du manque de confiance sont ressortis et lui ont fait perdre la partie. A l'issue de cette rude défaite, elle est revenue sur les difficultés des joueuses françaises à enchaîner les rencontres de Fed Cup et les tournois. De quoi lui faire regretter son investissement ? Pas pour le moment...
Vous meniez 6-0 3-0... Au final, c'est une défaite, et vous avez eu du mal sur les tournois précédents aussi, comment sentez-vous les choses ?
Sur le début du match et même le match précédent, même si la fille avait arrêté, il y avait de meilleures choses que les matchs et tournois que j'ai fait précédemment ce dernier voire ces derniers mois, y compris en Fed Cup où c'était pas terrible. Je suis déçue. Je voulais continuer sur ça, et continuer sur cette bonne partie de match. Après, soit je me morfonds, et j'abandonne tout, soit je continue à positiver et à travailler.
Et au niveau du jeu, justement, que vous manque-t-il ? Que devez-vous retrouver ?
Je travaille sur plusieurs domaines qui n'allaient pas bien ces derniers temps, c'est pour cela que tout cumulé, j'ai réussi à bien jouer dans le passé et c'est comme ça que je gagne mon premier match et que je commence bien celui-là. C'est plein de petites choses qui sont importantes pour moi et sur lesquelles il faut que je m'applique.
Amélie Mauresmo est venue vous voir. Est-ce que vous vous êtes réunies pour vous caler pour la préparation de la finale ?
On a discuté, mais nous n'avons rien de calé.
Après un match de Coupe Davis qui se passe bien, on a l'impression que les garçons marchent bien derrière... Là, ce n'est pas trop le cas. Comment l'expliquez-vous ?
C'est vrai que toutes les Fed Cup, on joue généralement toutes très mal derrière. Peut-être qu'on s'investit trop dedans, je n'en sais rien. Ce n'est vraiment pas la première fois qu'après une Fed Cup, chacune, on ne joue pas bien et que physiquement et mentalement on n'est pas là. Peut-être que comme on y met tout notre coeur, on en paye les frais derrière. Les semaines qui suivent les rencontres de Fed Cup, c'est souvent très difficile au point de vue des résultats, au point de vue tennis. A Stuttgart, Kristina (Mladenovic) et moi, et Alizé (Cornet) aussi peut-être, je ne sais pas, je n'ai pas vu son match, on était plutôt mal sur le terrain donc c'est dommage de gâcher des tournois importants comme ça.
Vous ne regrettez tout de même pas cet investissemnt en Fed Cup, puisque vous êtes en finale ?
Pour l'instant, non. Après, est-ce que t'en retires plus que ce que tu donnes, je suis très loin de le penser. Maintenant, pour moi, jouer en Fed Cup, pour l'instant, ça me fait plaisir et je me donne à fond, comme à chaque fois que je fais quelque chose. Pour le moment, on est en finale. Mon objectif ce n'est pas juste d'être en finale. Mais c'est encore très loin. On verra les deux années prochaines.
Les victoires en double, est-ce que ça vous redonne de la confiance, même si en simple, ça ne va pas ?
Ca fait toujours du bien d'être sur le terrain, d'être dans la compétition. Ca prouve qu'on a un niveau de jeu, tennistiquement, qui est toujours là. Mais le simple et le double, c'est tout de même vraiment bien différent. Mais c'est des titres, et les titres, on ne te les enlèvera jamais. Ca fait des victoires et ça permet de savoir que tôt ou tard, ton travail va finir par payer.
Propos recueillis à Madrid par la rédaction de Tennis Actu