Tennis. ITW - Garcia/Mladenovic : "Sans nous, leur réunion FFT"
Par Victor LENGRONNE le 12/09/2016 à 11:44
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Caroline Garcia et Kristina Mladenovic se sont inclinées en finale du double dames face à la paire Lucie Safarova/Bethanie Mattek-Sands, 2-6, 7-6 (4), 6-4, non sans avoir servi pour le match à 6-2, 5-4 en leur faveur. Les deux Françaises se sont confiées au micro de Tennis Actu et se sont exprimées au sujet de leur finale, de leur tournoi mais aussi de la Fed Cup et de la Fédération Française de Tennis.
Quel est le sentiment qui domine après cette défaite cruelle, alors que vous serviez pour le match à 5-4 dans la deuxième manche, de la déception ?
Kristina Mladenovic : Bah bien sûr, vous voulez que je vous dise quoi... C'est une finale de Grand Chelem, ces matchs-là on a envie de les gagner, peu importe la manière j'ai envie de dire. On prefère même jouer dix fois moins bien qu'aujourd'hui et gagner que de jouer un match super comme ça pour le public avec un bon niveau, des jolis points mais qu'au final on perd. Donc bien évidemment il y a beaucoup de déception. Ce qui nous intéresse avec Caroline, c'est soulever des trophées, on est des très grandes compétitrices et on est perfectionnistes même sur le terrain quand on rate des occasions comme ça. Ça nous met hors de nous mais c'est le tennis, il faut rebondir et apprendre pour revenir plus fortes. Je n'ai aucun doute sur nous deux, tant individuellement qu'en double.
Caroline Garcia : Ce qui domine c'est de la déception, de l'énervement par rapport à nous-mêmes quand on a mené et qu'on n'a pas réussi à finir. Je pense qu'au fond on est des compétitrices, quand tu es dans une finale, tu veux gagner. Après si tu te prends 2 et 2 et que tu n'as rien pu faire, t'es déçue mais il n'y a rien d'autre. Alors que là, on menait, on n'était pas loin de gagner après voilà on sait que ça n'est jamais fini. Ce n'est pas parce que tu sers pour le match que c'est terminé.
Kristina Mladenovic : Ça faisait 5-4, pas 5-0 !
Caroline Garcia : Oui voilà, c'était serré. C'est un jeu où on peut mieux faire, c'est sûr, elles n'ont pas lâché, mais on a commis quelques erreurs et à ce niveau-là ça paye cher. Même si on a perdu ce jeu, on est restées très positives et on s'est battues jusqu'au bout et on y a toujours cru donc c'est dur de repartir avec le trophée, le saladier, je ne sais même pas ce que l'on a en fait... Pour l'instant on n'a rien.
Vous avez montré, qu'après ce qui s'est passé au Jeux Olympiques de Rio, vous restiez compétitives sur les deux tableaux...
Kristina Mladenovic : Montrer à qui ?...
La Fédération qui n'était d'ailleurs pas en tribunes pour la finale ?
Kristina Mladenovic : No comment...
Quel bilan faites-vous de votre quinzaine, en ce qui concernent le simple et le double ?
Caroline Garcia : Les dernières semaines étaient compliquées dans tous les sens du terme. Niveau émotionnel ça a été très difficile. J'ai dépense beaucoup d'énergie pour essayer d'être à fond cette semaine-là et puis il y a eu cette décision au dernier moment qui est aussi difficile. Il faut juste se concentrer sur le tennis et je pense qu'au niveau du double et du simple il y a eu des bonnes choses. Après il y a toujours des déceptions et des moments où tu penses pouvoir mieux faire et finalement ça redescend un peu le niveau et c'est décevant. C'est quand même bien d'avoir fait ces résultats-là même si on veut toujours aller chercher plus loin.
Kristina Mladenovic : Je pense que ça a été la très grande satisfaction et le point positif de cette quinzaine. On a eu des émotions très dures ces dernières semaines avec des tas de choses, une grosse déception aux Jeux Olympiques par rapport au résultat qu'on attendait de nous, des choses extérieures aussi qui n'étaient pas très gaies. Donc je pense que les progrès qu'on a eus sur cette quinzaine, notre niveau de jeu, que ce soit en simple ou en double, c'est vraiment un point positif et on peut retenir ça pour travailler chacune de notre côté pour le reste de la saison.
Quelle est la stratégie pour l'automne, comme vous êtes déjà qualifiées pour le Masters ? Tout jouer ensemble en Asie ou vous concentrer sur le simple ?
Kristina Mladenovic : On continue comme d'habitude c'est-à-dire, même ici pendant les deux jours off, on n'a pas fait d'entraînements ensemble de double. On est concentrées sur nos simples, sur nos progrès techniques, tactiques, physiques. On se retrouve sur les doubles. Bien sûr, il y a la grosse tournée qui est importante pour nos simples et on jouera ensemble Wuhan et Pékin, qui sont deux gros tournois, les deux seuls qu'on jouera. Il faut quand même jouer, le Masters de Singapour est un gros tournoi.
Avez-vous une incertitude quant au fait de jouer la finale de Fed Cup ?
Kristina Mladenovic : Ça ne me trotte pas du tout dans la tête et toi ? (S'adressant à Caroline Garcia)
Caroline Garcia : On verra le 24 septembre. Après, la décision n'est pas la nôtre, on verra bien ce qu'ils décident.
Vous n'y serez pas à la réunion ?
Caroline Garcia : Oh bah non, de toute façon je n'ai pas envie d'y aller.
Kristina Mladenovic : De toute façon le 15 septembre, je pars à Séoul.
Caroline Garcia : De toute façon on ne sera pas là mais ce n'est pas à nous d'être là-bas.
Kristina Mladenovic : Il y a une décision qui sera prise et nous la seule chose qu'on ait à faire, c'est ce qu'on fait aujourd'hui, on bosse, on joue au tennis, on essaie d'être chaque jour meilleures. Aujourd'hui, on est dans une situation que l'on ne contrôle pas, on ne sait pas d'où ça sort, ni pourquoi, ni comment. Il y a une décision qui va être prise, on l'attend. On continue notre programmation et nos tournois.
Aucun représentant de la Fédération Française de Tennis en finale de Grand Chelem avec des Françaises, ça vous choque ?
Kristina Mladenovic : Pour tout vous dire, je n'ai même pas fait attention. On est tellement dans notre bulle sur le terrain, on est concentrées, on est dans une finale de Grand Chelem qu'on n'est pas là à regarder qui est là en tribunes. Les seules personnes qui nous importent, c'est notre box, nos proches, nos familles, nos parents, nos entraîneurs. Honnêtement, je n'ai même pas fait attention s'ils étaient là ou pas.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu à New York