Tennis. ITW - Gilles Simon : "De la pression face à Zverev"
Par Anne MAQUIGNON le 14/03/2016 à 10:25
Vidéo - Votre site TennisActu.net au coeur de l'Actu Tennis
Pour son deuxième tour à Indians Wells, Gilles Simon n'a pas fait dans la simplicité. Il a laissé s'envoler le premier set avant de revenir et d'écraser le Canadien Vasek Pospisil (1-6, 6-0, 6-1). Un drôle de score contre le 43ème joueur mondial. Le Français, actuellement 19ème à l'ATP est revenu sur les détails de ce match pour Tennisactu. Au prochain match, il affrontera Alexander Zverev, 58ème joueur mondial.
Perdre les cinq premiers jeux, c'est une tactique contre Pospisil ?
Non, j'aimerais bien commencer comme je termine, mais c'est dur. Il commence bien, moi je mets du temps à trouver mon rythme. Pas à trouver comment je dois jouer parce que je sais comment je dois jouer, mais j'ai du mal à le mettre en place. Il met beaucoup la pression, il sert fort, il m'agresse tout le temps. Très peu de fautes, le début de match est compliqué.
Dans l'ensemble, vous vous êtes rassuré après, 6-0 6-1 ?
Jusqu'à 4-0 c'est terrible, après il fait 5-0 mais j'ai une balle de break, ça fait 5-1, 6-1 et je commence à trouver mon rythme. J'me dis que si j'arrive à amener ça, ça va le faire. Après j'ai l'impression de faire mieux mais pas non plus... Mieux, c'est quand même mieux oui, mais pas autant que le score le montre. Et après, lui, ça commence aussi à avoir un impact, il commence à rater, il commence à rater des trucs qu'il ratait pas au début.
Vous faites un effort constant pour vous réconcilier avec ce tournoi ?
J'essaye de savoir comment je dois jouer ici mais c'est pas facile. Normalement quand j'arrive en salle, quand j'arrive sur gazon, quand j'arrive sur terre, j'ai une meilleure idée du jeu que je veux mettre en place. Mais sur les durs américains, ça change beaucoup, en fonction de la night session, en fonction du temps, s'il fait chaud, s'il fait froid, s'il y a du vent, s'il y en a pas. J'ai l'impression que j'me suis longtemps trompé sur ce que je devais faire sur le terrain avec à l'arrivée un mauvais résultat au bout. Et là j'essaye de faire un truc différent.
Et comment vous voyez ce prochain match face à Zverev ?
Je sais pas, ici j'ai du mal à me projeter. Là j'ai joué, j'étais très détendu aujourd'hui parce que de toute façon ici, j'attends pas grand chose. Mais là, je joue bien, on va dire que j'ai les meilleures sensations que j'ai jamais eues ici. Ca veut pas dire que c'est fabuleux à tous les niveaux, mais j'me sens bien, j'essaye de rester tranquille, de rester calme. Je crois que c'était important aujourd'hui de pas être nerveux après un mauvais départ. J'ai réussi à me concentrer sur ce que je devais faire et j'ai réussi à le faire. Il y a un jour où j'arriverais pas et je me prendrais 1 et 1 mais bon, j'étais bien...
Vous l'avez vu jouer récemment Zverev ?
On a joué 8 heures à Rotterdam. Je sais qu'il progresse vite mais en un mois quand même, je devrais m'en rappeler.
Qu'est ce que vous aviez retenu de ce match à Rotterdam justement ?
C'était mauvais, pas le match en lui même, mais parce que je jouais pas ce que je dois jouer contre lui. Mauvaise tactique. Je me suis embourbé dans ce match. C'est pas le résultat en lui même, c'est plus que j'ai pas joué ce que je devais. Je vais essayer de faire mieux. Il sert bien, c'est ça la pression qu'il met. Avec ses 4 mètres... Et puis il est solide du fond... c'est pas grandiose ou incroyable mais c'est solide pour breaker une fois de temps en temps et comme lui est très difficile à breaker. Pour moi c'est un joueur solide, complet, à la Cilic, à la Del Potro et tu as quand même beaucoup de pression quand il sert.
Lui dit qu'il n'est pas fiable physiquement. Vous ressentez ça chez lui ?
Il m'a fait un bon sketch à Rotterdam. Il était au bord des crampes à la fin du deuxième et on a encore joué une heure vingt et il a tenu. Il y a pas une balle où il est pas allé donc si je le vois fatigué, je sais qu'il aura encore au moins deux sets...
Tous ces petits jeunes, ils ont tous le même jeu, assez puissant, ils ont peur de rien.. Comment on voit ça avec votre expérience ?
Moi je vois ma retraite qui arrive... (rires) Tu as plus beaucoup de petits, c'est quand même une constante. Ils servent forts, ils sont grands. Ils arrivent avec les conditions de jeu. Quand tu ralentis, les surfaces, quand tu fais tout pour avoir des grands qui sont forts en coup droit, bah tu as des grands qui sont forts en coup droit sur le circuit...
Propos recueillis à Indian Wells par la rédaction de TennisActu.